Isabelle Matuidi, Sandra Evra, Sandra Mandanda, Jennifer Giroud, Ludivine Sagna, Ludivine Payet, elles sont toutes là... Depuis le début de l'Euro 2016 le 10 juin au Stade de France, les épouses et compagnes des Bleus sont aux premières loges pour soutenir nos joueurs. Mais leur accès aux hommes de Didier Deschamps reste restreint pour ne point entamer leur concentration. Europe 1 s'est posé très sérieusement cette question : "Pendant chaque grande compétition de football, comment le staff gère la sexualité de ses footballeurs ?"
À chaque Coupe du monde et chaque Euro, on évoque ce problème
Alors que la France affronte l'Irlande en huitièmes de finale à Lyon, nos Bleus peuvent compter sur la présence en tribune de leurs compagnes et bambins. Mais quand il s'agit de pouvoir passer la nuit avec l'élue de leur coeur, c'est plus compliqué. C'est en tout cas un sujet que Didier Deschamps et son staff ne peuvent ignorer. "À chaque Coupe du monde et chaque Euro, on évoque ce problème, confirme Guy Roux, ancien entraîneur de l'AJ Auxerre et consultant d'Europe 1. Les sélectionneurs et les présidents de fédération intelligents ouvrent des fenêtres pour les épouses et les compagnes."
Europe 1 explique que la visite de ces dames est même "institutionnalisée" depuis le Mondial 1998 sous l'impulsion d'Aimé Jacquet. Les sélectionneurs qui lui ont succédé suivent son modèle, offrant à leurs joueurs du temps en tête à tête avec leurs compagnes. Mais à Clairefontaine, où la sécurité est renforcée, comme ailleurs en France durant cet Euro 2016, il est impossible de resquiller.
Le sujet reste tabou. Cette année, le staff parle plus volontiers "de confort affectif" pour ses joueurs que de sexe. Et encore moins de la sexualité de ses célibataires qui, en 1998, s'en seraient donné à coeur joie à croire nos confères.
Quant à la science, elle n'a toujours pas tranché sur l'influence du sexe sur la performance sportive. Sur Europe 1, le docteur Raclet, médecin des Bleus entre 1993 et 2008, explique : "Ce qui est sûr, c'est qu'il y a une décharge de testostérone. Mais chaque individu a un comportement différent par rapport à une performance. Du coup, c'est une question difficile à envisager de manière collective, c'est plus facile dans un sport individuel, où l'athlète se connaît mieux." Et le médecin d'ajouter que l'idéal est de ne pas trop abusé avant un match pour ne pas épuiser ses réserves d'énergie. Faire preuve de bon sens donc...
Cette semaine, Le Parisien enquêtait sur un autre sujet sensible concernant les femmes des footballeurs : ce que leur présence coûte à la Fédération pendant l'Euro 2016. En effet, leurs billets, déplacements et frais d'hôtels sont pris en charge par la FFF. "L'opération coûte autour de 15 000 euros par match", note le quotidien. Un investissement qu'on espère voir se poursuivre jusqu'en finale...