Ils étaient 24 sur la ligne de départ de Koh-Lanta, La Tribu maudite. Les voilà désormais plus que trois : Thibault, Ilyesse et Charlotte se sont qualifiés pour la mythique épreuve des poteaux. A l'issue de la course d'orientation, c'est Jacques et Cécile qui ont été éliminés. Cette dernière se livre sur son parcours auprès de Purepeople. L'occasion d'évoquer sa plus grosse difficulté dans l'aventure, à savoir faire face à ses échecs lors des épreuves. Par la même occasion, Cécile répond aux critiques.
Pourquoi avoir choisi de vous diriger vers la zone de l'arbre blanc et pas une autre ?
Avant cette épreuve, je m'étais mise en tête de choisir la première image qui allait me taper dans l'oeil. Je me suis dit que j'allais balayer les images et sans réfléchir choisir celle qui me parlait le plus. C'est ce que j'ai fait en choisissant l'arbre blanc.
Il arrive que certains aventuriers se disent en amont ne pas empiéter sur la zone de l'autre, comme un accord... Etait-ce le cas ici ?
En ce qui me concerne, pas du tout. Tout s'est fait naturellement lors de l'épreuve.
Vous, comme Jacques, semblez perdue dans les recherches. Que s'est-il passé ?
On arrive à l'épreuve d'orientation après 40 jours d'aventure sans manger, avec notre batterie à plat, on manque de lucidité, on n'a plus les yeux en face des trous. On doute beaucoup aussi, notamment de choses qui sont en fait évidentes. Je pense que ça a été très long pour ces raisons. A un moment donné, j'ai même douté de l'orientation à prendre, j'ai hésité à retourner à la table. J'ai eu un moment de flottement, d'égarement. Puis après, j'ai repris confiance. Sur le coup, j'avais un tel doute que je voulais y retourner mais en fait j'aurais perdu un temps précieux. Je ne savais plus trop quoi faire. J'ai vu Jacques revenir et je me suis reprise.
Qu'avez-vous ressenti lorsque Charlotte a trouvé le dernier poignard ?
Bizarrement, ma toute première sensation a été de la joie de la voir gagner. C'est bizarre parce que normalement, on ressent d'abord de la déception. Pour ma part, pas du tout. Elle le mérite, elle a fait un beau parcours. Puis une fraction de seconde plus tard j'ai réalisé que je n'avais plus aucune chance d'aller sur les poteaux. J'ai perdu l'orientation, tout s'arrête pour moi et je réalise que c'est le clap de fin. Je n'ai pas gardé de hargne ni de frustration aujourd'hui. Je suis apaisée, j'ai tout donné. J'avais largement le temps d'y arriver en plus de quatre heures de recherche. Charlotte a été meilleure que nous : en arrivant après, elle nous a devancés. Ça veut donc dire qu'elle le méritait. Il faut accepter de perdre dans un jeu, je ne le vis pas mal.
Avant l'épreuve, vous dites sur le camp être "fière d'être là" mais pas forcément fière de vous. Pourquoi ?
C'est quelque chose que je ne dis pas. Ce n'est pas un sentiment que j'éprouve envers ma personne, tant dans l'aventure que dans ma vie de tous les jours. Mais j'étais fière d'être arrivée jusqu'ici parce que je sais ô combien le parcours est semé d'embûches jusqu'à cette fameuse orientation.
Sur les réseaux sociaux, certains estiment que vous n'avez pas votre place en cette fin d'aventure. Qu'avez-vous à leur répondre ?
Je leur réponds de prendre ma place (rires) ! Les gens qui parlent sur les réseaux sociaux sont bien installés les fesses au chaud sur le canapé, devant la télé avec un pot de pop-corn sur les genoux. C'est hyper facile de juger quand on ne vit pas les choses. Je les laisse parler, il y aura toujours des gens comme ça. Certains vous encouragent, d'autres vous critiquent. Quand on participe à une telle aventure, on sait qu'on va être sur le devant de la scène, il faut s'y préparer. Moi, je m'étais dit que j'allais vivre mon aventure sans me soucier de ce que les gens allaient dire ou penser. Car je savais que des gens critiqueraient chacun de mes choix. On ne peut pas plaire à tout le monde.
Vous étiez membre de l'équipe rouge avant la réunification puis vous vous êtes rapprochée au fil des épisodes des ex-jaunes alors que les couleurs étaient encore bien présentes. Comment l'expliquez-vous ?
C'est une question d'affinités. Dès la réunification, j'ai fait la connaissances des jaunes. Avec certains, on s'est trouvé des liens forts qui ont perduré tout au long de l'aventure. Dans ma tête, il n'y avait plus de couleur. J'ai décidé de fonctionner à l'affinité, sans me soucier de qui était jaune ou rouge. J'avançais au feeling avec les gens avec qui j'avais envie d'avancer.
Lors de l'épisode où Cassandre a été éliminée, vous étiez trois ex-rouges. Cassandre et Ugo voulait préserver chacun un ex-jaune et vous, vous avez cité trois personnes (Sophia, Charlotte, Jacques). Pourquoi ne pas avoir fait de concession à ce moment-là ?
Il était hors de question pour moi de voter contre Jacques, Charlotte ou Sophia. J'ai simplement dit ça. Et j'ai laissé couler. Du coup, un autre nom est sorti et donc mission accomplie pour moi !
Qu'est-ce qui a été le plus dur pour vous sur l'île ?
Le plus dur a été de voir que je n'arrivais pas, en termes d'épreuves, à gagner en individuel. Il y avait toujours quelque chose qui faisait que ça n'allait pas. Et à ce moment-là, je ne me reconnaissais pas. Dans la vie de tous les jours, je suis beaucoup plus forte que ça. La Cécile que je connais n'était pas là. Sur le coup, je n'avais pas d'explication mais c'était difficile à gérer.
Aujourd'hui, avec le recul, avez-vous trouvé cette explication ?
Oui, avec le recul, je commence à avoir des réponses. Le fait que les rouges aient voulu m'envoyer en duel en première partie d'aventure m'a fait perdre confiance en moi. J'ai senti qu'on me mettait dans la case de quelqu'un de faible. J'ai eu du mal à sortir de cette case dans laquelle on m'avait enfermée. Ce n'est pas une case dans laquelle je suis dans la vie de tous les jours.
Combien de kilos avez-vous perdu ?
J'ai perdu entre 8 et 10 kilos.
Les avez-vous repris depuis ?
Oh ça ne se dit pas ça (rires) ! Ça ne regarde personne.
Parmi les trois finalistes, qui voulez-vous voir gagner et pourquoi ?
Les trois méritent. Je ne souhaite pas en voir gagner un plus qu'un autre. Parce que, s'ils sont arrivés jusque là, ce n'est clairement pas pour rien. Ils sont extraordinaires. J'admire leur parcours à chacun. Ils ont tous les capacités pour gagner les poteaux et l'aventure. Qui que ce soit, je leur tire à tous les trois mon chapeau. Que le meilleur gagne, tout simplement !
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