Après 40 jours d'aventure, Jacques tire sa révérence. Le danseur professionnel de 38 ans ne s'est pas qualifié pour les poteaux. En effet, à l'issue de la course d'orientation, Cécile et Jacques ont été évincés, les trois poignards ayant été trouvés par Thibault, Ilyesse et Charlotte. Auprès de Purepeople, Jacques revient sur son Koh-Lanta. Il évoque notamment la fameuse course d'orientation mais aussi son rôle de stratège, sa frustration de ne pas monter sur les poteaux et son retour à la réalité après le jeu.
Pourquoi avoir choisi de vous diriger vers la zone de l'arbre blanc et pas une autre ?
Ça m'a attiré visuellement. Je pensais que ça serait plus facile de trouver un arbre. Ça m'a appelé.
Il arrive que certains aventuriers se disent en amont ne pas empiéter sur la zone de l'autre, comme un accord... Était-ce le cas ici ?
Non, je ne me souviens pas de ça. Je me suis dirigé à cet endroit vraiment par choix. Je n'ai pas assez regardé Koh-Lanta pour savoir que ça se faisait.
Vous comme Cécile semblez perdu dans les recherches. Que s'est-il passé ?
J'étais persuadé que ça allait se passer comme ça. Je me perds quand je suis dans la rue à côté de chez moi. Il était impossible que je m'en sorte les doigts dans le nez dans la forêt. J'ai facilement et rapidement trouvé l'arbre remarquable et puis je l'ai perdu. Après, c'était l'enfer. 40 jours d'aventure, la fatigue, j'ai fait quasiment trois nuits blanches... Je n'étais plus trop maître de mon corps ni de ma cervelle.
Lorsque vous finissez par trouver la balise, Cécile décide de ne finalement pas retourner à la table d'orientation. Que pensez-vous de ce comportement ?
C'est un jeu. Ça m'a peut-être un petit peu froissé sur le moment. Mais j'ai laissé couler parce qu'on se rend compte qu'il n'y a plus une minute à perdre, que l'un ou l'autre va finir par trouver. Le stress prend le dessus. Pour gagner du temps, elle me suit... J'ai compris, je ne me suis pas senti trahi.
Qu'avez-vous ressenti lorsque Charlotte a trouvé le dernier poignard ?
Quand je l'ai vu arriver, je me suis dit que ça allait être encore plus compliqué et qu'il fallait que je me dépêche ! Puis au moment précis où elle trouve le poignard, je suis déçu mais tellement fier de mon parcours que je la félicite. Je me dis que je n'ai pas le droit de me plaindre puisque j'en suis arrivé là alors qu'à la base je pensais tenir trois heures. Juste de la fierté. Mais aujourd'hui, c'est très compliqué pour moi d'accepter que j'ai perdu à ce moment-là, pour une erreur bête. J'ai trouvé l'arbre remarquable, la balise mais je me suis trompé, j'ai compté les pas à un autre endroit... C'est terrible parce que je sais que derrière j'aurais gagné les poteaux. Donc je m'en veux.
Quels auraient été vos atouts sur les poteaux ?
Franchement, l'équilibre c'est ma vie. Il y a des gens qui ont les pieds fragiles ou pas habitués. Ce n'est pas mon cas. En tant que danseur, mes pieds sont habitués au contact du sol, à souffrir. J'ai gagné l'épreuve de l'étoile. Je ne veux pas être prétentieux en disant que je suis sûr que j'aurais gagné mais il y avait de grandes chances.
Après la course d'orientation, vous avez un mot pour Frédéric. Quel rôle a-t-il joué dans votre aventure ?
Il est pour moi un grand frère, mon parrain de l'aventure. Frédéric est une personne extraordinaire. Je lui dédie ma longévité dans le jeu parce que c'est grâce à lui. Il m'a donné beaucoup de force, il m'a remonté quand j'étais en bas. Il m'a aussi donné beaucoup de conseils. C'est grâce à lui que je me suis autant battu.
Qu'avez-vous à répondre à ceux qui vous qualifient d'"hypocrite" et de "faux" ?
Les gens sont tellement bêtes que ça ne me choque pas du tout. On est dans un jeu, il faut faire des alliances et des stratégies, c'est tout ce que je peux répondre. J'ai été loyal avec l'équipe à laquelle j'ai fait une promesse. Je n'ai rien promis aux autres. Il faut juste que les personnes se rappellent de mon parcours, de ce que j'ai mis en place pour gagner. Si encore il y avait eu des promesses de ma part que je n'ai pas tenues, j'aurais pu entendre les critiques. Là, je ne comprends pas. Mais ça fait partie d'un monde avec des haters, des gens jaloux et haineux. Je suis confronté à ça depuis tout petit donc je suis habitué.
Lola faisait pourtant partie de votre alliance avant que vous ne l'éliminiez...
Oui, totalement, c'est vrai. C'est le seul petit bémol de mon aventure. Très vite, il a été décidé de faire une stratégie. Moi, je découvrais l'aventure, je ne savais pas qu'il fallait faire des alliances si tôt. Et puis, très vite, avec Frédéric, on s'est rendu compte qu'on avait fait une connerie et on est revenus sur nos pas. Dans mon parcours, j'ai été loyal mais il y a ce petit et seul moment où j'ai fait une erreur. Je n'ai pas arrêté de m'expliquer avec mes camarades qui m'ont dit qu'ils comprenaient et que dans le fond, ce n'était pas si mal d'avoir fait ça.
Qu'est-ce qui a été le plus dur pour vous sur l'île ?
Le plus difficile a été le manque de nourriture, ne pas pouvoir manger à ma faim. Je suis sportif de haut niveau en tant que danseur. Le corps devient faible et à bout, le mental aussi. Mais j'ai tenu le coup mentalement, je me suis senti hyper fort et déterminé. Par contre, le corps non. Ne pas avoir à manger à été un supplice, une horreur.
Comment s'est déroulé le retour à la réalité ?
Le bruit, les gens, le téléphone, ça ne m'a pas posé de problème. Ce qui a été vraiment compliqué, c'était de manger de nouveau. J'étais complètement cinglé. Je ne suis plus du tout en crise de boulimie - parce que c'est réellement ce que j'ai eu à la fin de mon aventure. Je n'ai pas su contrôler ma prise de nourriture. J'ai été très malade après parce que je mangeais énormément. Durant le jeu, j'ai perdu entre 7 et 10 kilos, je ne me souviens plus exactement.
Vous qui êtes danseur professionnel, avez-vous retrouvé votre condition physique d'avant ?
Non, je n'ai pas retrouvé mon corps d'avant. Parce que j'ai fait un break, j'ai fait le choix de ne pas enchaîner tout de suite. Après Koh-Lanta, j'avais promis à mes amis qui ont des boutiques que je les aiderait pour l'été. Une promesse qui a été faite six mois à l'avance, alors que je ne savais même pas que je participerais à Koh-Lanta. J'aime bien faire une petite coupure avec ma vie d'artiste, de scène, tous les étés avec eux. Puis j'ai passé un peu de temps en famille. Là, je suis à Marseille. Je vais reprendre tranquillement le sport et me remettre en condition. C'est vrai que je n'ai pas fait grand chose finalement depuis la fin du jeu (rires), sportivement parlant je veux dire.
Parmi les trois finalistes, qui voulez-vous voir gagner et pourquoi ?
A ce stade précis de l'aventure, j'attends d'écouter leurs discours, de refaire un peu le fil de leur parcours avec leurs atouts, ce qu'ils ont fait sur le camp, les épreuves... Les trois méritent leur place mais je n'ai pas vraiment de favori, que le meilleur gagne !
Qu'est-ce qui a changé dans votre vie depuis Koh-Lanta ?
J'ai gagné en confiance, j'ai grandi, j'arrive à gérer mes peurs. Je me dis que tous les rêves que je peux avoir enfouis en moi, je peux les réaliser avec de la détermination et du travail. En même temps, c'est un peu ce que j'ai mis en place toute ma vie. Mais ça m'a transformé en quelqu'un de plus fort, de plus déterminé, de meilleur.
Quels sont vos projets ?
J'aimerais faire du cinéma, décrocher des rôles, faire rire les gens, faire de la télé, continuer dans ce monde télévisuel. Je rêve de faire Danse avec les stars, ce serait pour clôturer le chapitre du danseur. C'est une carrière qui s'arrête tôt, j'arrive au bout. J'adorerais faire Fort Boyard parce que ce n'est pas trop loin de chez moi et que c'est une émission que j'ai toujours regardé et que j'adore. En résumé, j'aimerais poursuivre cette carrière d'artiste, comédien et humoriste.
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