En ce jour de Fête nationale monégasque, le ciel a fait des siennes, perturbant les cérémonies d'une journée placée sous le signe de la fête. Les Monégasques, qui s'étaient rendus en masse à la cathédrale le matin, ont été privés de la prise d'armes et du défilé militaire. Mais ils auront pu partager ce grand moment de communion avec le prince Albert, son épouse Charlene et une partie de la famille...
Devant une pluie battante et des bourrasques de vent persistantes, défilé et prise d'armes qui devaient se dérouler sur la place du Palais ont été annulés. Mais les Monégasques auront tout de même pu apercevoir leur prince au balcon du palais, venu saluer les courageux. Au côté d'Albert de Monaco en uniforme d'apparat, on retrouvait bien évidemment sa belle épouse, Charlene. Dans un ensemble sobre et élégant, manteau et jupe bleu marine accompagnés d'un large chapeau de feutre de la même couleur, la princesse a elle aussi salué la foule, suivie de près par les soeurs du prince, Stéphanie et Caroline. La première, qui distribuait encore la veille des colis offert par son aîné au sein du foyer Rainier III à quelque 800 bénéficiaires, portait un manteau rose pâle quand sa soeur Caroline avait elle aussi opté pour un tailleur en tweed noir et blanc et un large chapeau de feutre noir.
Derrière les deux filles du défunt prince Rainier, Pierre Casiraghi, fils de Caroline et Stefano Casiraghi, et la princesse Alexandra, dernière-née du mariage de Caroline avec Ernest-Auguste de Hanovre. Les deux jeunes membres de la famille princière étaient également présents le matin en la cathédrale de Monaco pour la célébration de la traditionnelle Messe d'action de grâce et du Te Deum, symbole de l'attachement du Rocher au catholicisme qui marque le coup d'envoi des festivités et des cérémonies, aujourd'hui interrompues par un climat peu favorable.
Chaque 19 novembre, la principauté de Monaco entre en liesse pour ce qui s'appelait initialement la Fête du souverain, instituée au XIXe siècle par le prince Charles III et dont la date a évolué au gré des saints-patrons associés aux souverains successifs (4 novembre pour Charles III, 15 novembre pour Albert Ier, 17 janvier pour Louis II). Le prince Albert II, lui, a conservé la date - celle de la fête de Rainier d'Arezzo - déterminée par feu son père le prince Rainier III.
La Fête nationale de la principauté est marquée les jours précédents par les contributions de la famille princière aux actions de la Croix-Rouge et aux nombreuses associations en faveur desquelles elle est engagée, témoignage des traditions sociales et du traditionnel feu d'artifices tiré ce lundi depuis le site du quai Rainier-III malgré un temps maussade qui là aussi aurait pu faire obstacle à cet événement. Quelques heures plus tôt, Albert II, son épouse Charlene et ses soeurs Caroline et Stéphanie dévoilaient en haut de la Rampe Major, au pied des fortifications du Palais une statue de Rainier III veillant éternellement sur son Rocher. L'émotion était palpable, notamment chez le prince Albert qui invitait ceux qui passeront devant l'oeuvre du sculpteur Kees Verkade à "faire une halte dans le souvenir ému de notre père, qui porta un amour passionné à notre pays".
Des cérémonies tronquées qui n'auront pas pour autant retiré leur sourire au prince Albert et à son épouse Charlene...