Les festivités ne se sont pas arrêtées à la fin du week-end, pour le prince Albert II de Monaco et la princesse Charlene. Fidèle à la Croix-Rouge monégasque, dont le prince est président d'honneur, pour distribuer samedi en compagnie de la princesse Stéphanie des colis alimentaires, puis à Alain Ducasse, pour célébrer les 25 ans du restaurant le Louis XV (anniversaire qui a vu du 16 au 18 novembre le rassemblement de 240 chefs de 25 pays et cinq continents, soit 300 étoiles au Guide Michelin), le couple princier réapparaissait lundi matin pour les célébrations de la Fête nationale monégasque.
Chaque 19 novembre, la principauté de Monaco entre en liesse pour ce qui s'appelait initialement la Fête du Souverain, instituée au XIXe siècle par le prince Charles III et dont la date a évolué au gré des saints-patrons associés aux souverains successifs (4 novembre pour Charles III, 15 novembre pour Albert Ier, 17 janvier pour Louis II - dérogation du fait de la date de la Saint-Louis, en pleins congés d'été. Le prince Albert II, lui, a conservé la date - celle de la fête de Rainier d'Arezzo - déterminée par feu son père le prince Rainier III.
Précédée depuis jeudi dernier de diverses cérémonies de remises de médailles, symbole des traditions nationales, des contributions de la famille royale aux actions de la Croix-Rouge, témoignage des traditions sociales, et du traditionnel feu d'artifices tiré dimanche soir sur le port, illustration des traditions festives de Monaco, la journée de Fête nationale s'est ouverte lundi à 10 heures avec la réunion des royaux en la cathédrale de Monaco pour la messe solennelle d'action de grâce.
Tandis que la princesse Charlene arborait un look très sobre, voire un peu austère quoique du plus grand chic, vêtue d'un manteau bleu marine côtelé et d'une étonnante casquette, les princesses Caroline et Stéphanie, côte à côte, semblaient se répondre avec deux manteaux chinés très graphiques. Derrière le prince Albert en uniforme, son épouse et ses soeurs, la génération suivante tenait son rang. Aperçue quelques heures plus tôt en transfert à l'aéroport de Nice, Charlotte Casiraghi, élégante comme toujours, avait rejoint ses frères Andrea, futur papa et futur mari dont la compagne Tatiana Santo Domingo a récemment révélé sa grossesse, et Pierre. Au rang suivant, la baronne Anne-Elisabeth de Massy, cousine du souverain, et sa fille Mélanie.
A l'issue de cette messe en l'honneur du chef de l'Etat monégasque célébrée par Mgr Barsi, marquant l'attachement de la principauté à ses traditions religieuses et à la foi catholique, le prince Albert et la princesse Charlene regagnaient le palais pour la suite du rituel, constitué de la prise d'armes et de la remise d'insignes de grade et de médailles dans la cour d'honneur, à 11h20, puis du défilé militaire sur la place du palais, à 11h40, et du déjeuner officiel donné à 13h en salle du trône pour 74 convives.
Point d'orgue des célébrations de la Fête nationale, la maestria de Puccini investira le Forum Grimaldi, où sera donné l'opéra La Fanciulla del West (La Fille du Far West) pour la traditionnelle soirée de gala. Un épilogue propre à rappeler la dimension festive qui coexiste à Monaco avec le respect des traditions.