Laëtitia et Aurélie sont les grandes gagnantes de Pékin Express 2019, les deux soeurs ont gagné tous les sprints de cette finale et les 100000 euros. Une prouesse sur laquelle elles sont revenues lors d'une interview accordée à Purepeople.com.
Qu'avez-vous ressenti lors de votre victoire ?
Laëtitia : Sur le moment, je ne réalise pas du tout ce qu'il se passe. C'était tellement dur que la première chose que je me suis dite est : "Ça y est, c'est fini, on est allé au bout."
Revenons sur l'épreuve du saut à l'élastique, avez-vous failli abandonner ?
Laëtitia : Même si j'ai sauté quatre fois, je n'ai pas eu envie d'abandonner. Et ce même si mon corps n'y arrivait plus, car ça fait énormément souffrir de sauter autant de fois à la suite, ça me tirait sur tout le corps. Je ne sais pas si j'aurais pu sauter une cinquième fois. Franchement ça a été un traumatisme et la pilule n'est toujours pas digérée.
Aurélie : Moi aussi je suis restée traumatisée. L'une et l'autre, on avait très peur de tomber sur ce genre d'épreuve. Et le fait de voir ma soeur comme ça... j'avais l'impression qu'elle allait mourir. Je me mettais à sa place et j'avais tellement peur de mal répondre aux questions et qu'elle saute encore. Dès que je revois les images, je pleure.
Qu'avez-vous fait de vos 100000 euros ?
Laëtitia : On n'a toujours pas eu nos sous (rires), mais déjà on va faire un grand voyage avec nos familles.
Aurélie : Oui, on veut voyager avec nos maris et nos enfants au mois de février. C'est une idée qui est venue comme ça, on n'a jamais pu le faire avant. Et puis moi, je suis en train de faire construire ma maison, donc ça va m'aider, ça tombe bien !
Votre relation a-t-elle changé grâce à l'émission ?
Laëtitia : Pour gagner l'aventure, pour continuer dans le jeu, on a dû faire un effort pour s'entendre. Il y a eu des disputes qui n'ont pas été diffusées, nous étions fatiguées, on en avait parfois ras le bol, il y avait les tensions de la course... Mais la moitié du jeu, on a réalisé que si on ne prenait pas l'une sur l'autre, si on n'arrivait pas à moins de disputer, on ne gagnerait pas.
Aurélie : Moi, c'est quand j'ai vu l'épisode de la demi-finale que je me suis rendu compte de la différence. On ne se parlait plus du tout de la même façon. Dans cet épisode, on est restées des heures bloquées sur ce maudit pédalo, mais on ne s'est pas hurlé dessus.
Comment vos proches ont-ils vécu votre absence et comment se sont passées les retrouvailles ?
Laëtitia : Je ne me doutais pas du tout que mon mari serait autant perdu sans moi. Il a perdu 15 kilos ! Quand je suis partie, ça a laissé un grand vide. Du coup, quand je suis rentrée, j'ai eu le droit à un massage quotidien pendant un mois et demi.
Aurélie : Nos enfants ont mieux vécu notre absence que nos maris. Mon mari a lui aussi perdu 6 kilos. Ils sont tous les deux un peu sensibles. En tout cas, après dix années de relation, ça a reboosté un peu notre couple. On s'est vraiment aperçu qu'on n'était rien l'un sans l'autre.
Combien de kilos avez-vous perdu ?
Laëtitia : J'ai perdu 6 ou 7 kilos. Quand je regardais Pékin Express depuis mon canapé, je faisais la maligne, mais quand on vit le truc, on se dit finalement qu'on n'aurait peut-être pas postulé si on avait su que ce serait aussi dur. À la fin, j'étais tellement stressée, j'avais l'estomac tellement noué que j'en oubliais de manger, ce qui ne m'était jamais arrivé avant !
Aurélie : De mon côté, j'ai perdu 10 kilos ! C'est vrai que c'est dur, Pékin Express. Moi qui ne suis pas sportive, vous imaginez le drame ? Je me suis dit que je ne tiendrais jamais jusqu'au bout. Les gens ne peuvent pas se rendre compte de l'intensité de la course.
Thomas a raconté avoir été bouleversé par la pauvreté des populations. Et vous ?
Laëtitia : La pauvreté des enfants me faisait pleurer. Les gamins allaient à l'école sans chaussures, avec des T-shirts qui leur arrivaient au nombril. Ils n'avaient parfois aucun jouet. Au final, on a donné la moitié des affaires que nous avions dans notre sac. Je me souviens d'un homme qui a fait deux heures de détours pour nous aider. Il se faisait pourrir par sa femme. Ma soeur lui a donné des médicaments. On a aussi donné des vêtements.
Aurélie : La générosité des gens m'a bouleversée. Au début, on arrivait chez des eux, on trouvait que c'était sale et ça nous paraissait parfois dur de passer la nuit dans des endroits comme ça, mais les gens sont d'une telle générosité qu'on fait abstraction de tout ce côté matériel. On a vécu une sorte de retour aux sources, aux vraies valeurs.
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