Complet depuis plus de deux mois, le concert de Florence + The Machine au Zénith de Paris était on ne peut plus attendu. Ce 22 décembre, comme promis, Florence Welch et son groupe ont fait voyager les quelques 6000 spectateurs massés dans l'enceinte trentenaire, le temps d'un show électrique, dansant et fédérateur.
"Nos coeurs sont avec vous ces dernières semaines", lâche Florence, la voix sereine et affichant ce sourire que l'on a irrémédiablement envie de partager avec elle. Après avoir débuté tambour battant avec What the Water Gave Me et le remuant Ship to Wreck, l'artiste britannique aussi adulée en Grande-Bretagne qu'outre-Atlantique - où elle on fait appel à elle pour des BO comme celles de Gatsby le Magnifique - a revisité ses trois opus, dont le dernier, How Big, How Blue, How Beautiful. Une invitation au voyage, une ode à l'espoir, au libre-arbitre et une source d'inspiration pour beaucoup, ce troisième album s'est révélé on ne peut plus efficace sur scène - on en veut pour preuves des titres tels que Delilah, What Kind of Man ou bien Queen of Peace.
Reine de la paix, Florence Welch l'était ce mardi soir dans un Zénith acquis à sa cause. En guise de rappel, après ses plus grands tubes (You've Got the Love, Dog Days are Over, Spectrum, Shake it Out...), la chanteuse oublie la setlist originale et décide de rendre hommage aux victimes des attentats du 13 novembre dans une ambiance de vivre-ensemble qui faisait chaud au coeur. Sur scène, elle a tout d'abord repris l'hymne des Beatles, All You Need is Love - plutôt que de rejouer une énième fois Imagine - avant d'inviter ses confrères anglais The Maccabees pour reprendre le titre des Eagles of Death Metal (le groupe qui jouait au Bataclan le soir du 13 novembre), I Love You All the Time, devant un mur aux couleurs du drapeau tricolore. "Paris, je t'aime. Merci !", lâchait Florence Welch, émue devant un public qui l'était tout autant, avec la joie de vivre retrouvée.