Dans le magazine Paris Match, où il s'est dévoilé si complice avec l'actrice Gaia Weiss - amenant tous les médias et les lecteurs à croire qu'il était en couple avec elle, jusqu'à ce que les deux parties démentent -, Francis Huster ne parle pas uniquement de tout l'amour et toute l'admiration qu'il porte à cette jeune comédienne. Il parle aussi d'autres amis qui lui ont permis de faire sa résurrection, lui qui a vécu une période difficile après sa séparation de la mère de ses deux filles, Cristiana Reali. Parmi ceux qui l'ont aidé à sortir la tête de l'eau, Steve Suissa. Ancien élève de Francis Huster au Cours Florent, il le dirige désormais dans la pièce Le Joueur d'échecs, adapté de l'oeuvre de Stefan Zweig par Eric-Emmanuel Schmitt. Toute l'équipe était réunie pour fêter le cap des 60 000 spectateurs le 2 février à Paris, dans la joie et la bonne humeur.
"Steve Suissa a su me faire perdre mon côté théâtral excessif et grandiloquent, hérité des monstres sacrés de la Comédie-Française, et épurer enfin ma façon de jouer. Voici cinq ans que nous travaillons ensemble au Théâtre Rive Gauche, pour Eric-Emmanuel Schmitt, que j'admire. Il m'a forcé à me remettre en question et à jouer 'vrai'. Je pourrais être le père de Steve, mais c'est moi qui ai l'impression d'être son fils. D'autant qu'il m'a fait rajeunir de vingt ans sur le plan professionel !", raconte Francis Huster dans Paris Match à propos du metteur en scène du Joueur d'échecs. Un spectacle applaudi avec passion par Clémentine Célarié ou encore Patrick Poivre d'Arvor.
Le Joueur d'échecs nous emmène dans une période troublée de l'histoire. Fuyant la guerre, Stefan Zweig prend le bateau qui l'emmène en Amérique du Sud. Pendant la traversée, un combat s'engage, qui le passionne, ainsi que tous les voyageurs : au-dessus d'un jeu d'échecs s'affrontent le champion du monde Csentovic, une brute lente, cupide, inculte, antipathique, qui n'a jamais perdu une partie, et le mystérieux Monsieur B, un aristocrate viennois, sensible, raffiné, qui vient d'échapper aux griffes de la Gestapo.
"S'attaquer à ce mythe de la littérature, pour une nouvelle adaptation sur les planches, n'était donc pas une mince affaire ! C'est pourtant le défi que s'est lancé Eric-Emmanuel Schmitt. L'auteur d'Oscar et la Dame rose n'en est pas à son coup d'essai puisqu'il avait adapté sur les planches, avec succès, d'autres monuments littéraires tels que Les Trois mousquetaires de Dumas, devenu Milady (en 2010) ou Le Journal d'Anne Frank (en 2012)", précise le site du Théâtre Rive Gauche, qui joue le spectacle jusqu'au 31 mai.