En mars dernier, François Cluzet avait eu le malheur d'ironiser sur l'affaire Toni Musulin alors qu'il faisait la promotion du film 11.6. Interviewé par Le Progrès, l'acteur français avait épinglé avec humour l'ex-commissaire Michel Neyret (ancien n°2 de la PJ lyonnaise et impliqué à l'époque dans une affaire de corruption qui lui a valu d'être radié de la police nationale) en remettant en cause sa responsabilité dans le cas Musulin. François Cluzet, qui incarne dans ce film le le convoyeur de fonds, avait fait une plaisanterie sur les 2 millions manquant aux 11,6 millions d'euros détournés par lui en 2009. "S'il n'a plus rien à sa sortie, c'est que Michel Neyret aura piqué son butin... (rires)", pouvait-on lire dans le quotidien.
Michel Neyret avait alors décidé "d'assigner en diffamation Le Progrès et François Cluzet", avant d'évoquer "une attaque scandaleuse, à caractère diffamatoire" en assurant que "quel que soit le ton employé, cela [allait] nourrir l'imaginaire collectif". Le 5 novembre 2009, le convoyeur de fonds Toni Musulin braquait 11,6 millions d'euros à Lyon avant d'être rattrapé quelques jours plus tard. Mais il manquait un peu plus de 2 millions d'euros au butin dérobé. L'ex-commissaire, qui s'était défendu d'une quelconque présence dans l'affaire ou même à Lyon aux moments des faits, avait alors porté plainte et a visiblement été entendu si l'on en croit une information révélée par RTL.
François Cluzet a été mis en examen ce vendredi 17 janvier dans l'après-midi, après avoir été convoqué par un juge lyonnais. Brièvement entendu, il sera renvoyé prochainement devant le tribunal correctionnel. Le juge d'instruction lyonnais l'a mis en examen pour "diffamation". Contacté par RTL, l'avocat du comédien français, Me Pascal Garbarini, n'a pas souhaité faire plus de commentaires, expliquant que son client "gardait ses explications pour le tribunal".
Il reste donc, en attendant le jugement définitif, innocent des faits qui lui sont reprochés.