Accueillis par une petite foule de fans, François Hollande et sa compagne Valérie Trierweiler sont arrivés jeudi 2 août au soir à la gare de Hyères dans le Var. Ils ont ensuite pris une correspondance pour Bormes-les-Mimosas pour leurs vacances au fort de Brégançon.
Après avoir signé quelques autographes et pris la pose, très souriant, le nouveau président de la République française a déclaré aux journalistes : "Ce sont des vacances comme je les vis d'habitude mais nous sommes dans un contexte très difficile, il y a des turbulences sur les marchés européens. Donc ce ne sont pas de vraies vacances mais c'est un moment de pause. J'ai une pensée pour ceux qui ne partent pas du tout en vacances. Ces vacances doivent être consacrées au repos, cela fait un an que je suis en campagne, puis après le 6 mai aux responsabilités, donc il y a nécessité de recharger les accus, mais dans cette période-là, il n'y a pas véritablement de suspension, il y a toujours une vigilance."
Radieux aux côtés de sa sublime compagne drapée dans une robe sombre très élégante, François Hollande a échangé des poignées de main et des baisers avec la foule à sa descente du train qu'il avait pris à 16h19 à la gare de Lyon (Paris), en 1re classe. Il a d'ailleurs souligné que le TGV "correspond[ait] à [ses] principes".
Arrivés à Bormes-les-Mimosas, dans le Var, à une vingtaine de kilomètres de Hyères, le chef de l'État et Valérie Trierweiler ont traversé quelques rues avant de retrouver le fort où ils doivent passer une partie de leurs vacances d'été. Le fort de Brégançon est, depuis 1968, l'une des résidences officielles du président français en fonction. Dès son élection en 1969, Georges Pompidou en fit son lieu favori pour les vacances estivales. En janvier 1976, Valéry Giscard d'Estaing et sa famille furent les nouveaux locataires de Brégançon où les appartements de style provençal, aménagés autour du patio pavé de galets, avaient fait l'objet de transformations. Avec son successeur François Mitterrand, le fort a retrouvé toute sa solitude, le président socialiste préférant séjourner à Grimaud, chez son ami André Rousselet ou à Latche dans les Landes. Mais à partir de 1995, Jacques Chirac y écrira une longue histoire présidentielle en choisissant d'y séjourner en famille été comme hiver, profitant de son petit-fils Martin. A peine élu, Nicolas Sarkozy prendra lui aussi,le 18 mai 2007, le chemin du fort, mais il lui préférera ensuite la résidence du Cap Nègre, propriété de la famille de son épouse Carla Bruni, située sur la commune voisine du Lavandou.
En vacances, mais à la pointe de l'actualité, François Hollande, ravi, a par ailleurs salué la médaille d'or décrochée sur le bassin des JO de Londres par Emilie Fer, en kayak de slalom, une preuve à ses yeux de "la vitalité du sport français dans les disciplines nautiques en eaux vives". Peu avare en compliments, cet amoureux du sport a exprimé ses félicitations dans un communiqué publié par l'Elysée : "J'adresse mes félicitations les plus vives à Emilie Fer pour sa victoire en canoë-kayak monoplace slalom. Par la force de sa volonté, elle a su triompher des favorites et imposer son talent lors de sa deuxième participation aux Jeux olympiques. Avec le titre historique de Tony Estanguet, cette nouvelle médaille montre la vitalité du sport français dans les disciplines nautiques en eaux vives et la force de toute l'équipe de France olympique."
Les vacances commencent et pendant ce temps, à Tulle, la ville corrézienne emblématique de la carrière politique de François Hollande, un parcours autour des lieux importants de sa vie est proposé au public. Appelé Sur les pas d'un président, il emmène, pour 22 à 35 euros, les fans du chef de l'Etat dans tous les endroits mythiques de sa carrière. Ses restaurants préférés, les jardins de la mairie, la place de la cathédrale où il a prononcé son discours le soir du 6 mai, tous, à l'exception de l'appartement de Hollande. Malheureusement, la formule ne séduit pas, la première visite a été annulée car il n'y a eu aucun inscrit...