En débarquant à Alger pour une visite d'État de 36 heures, François Hollande ne s'attendait probablement pas à un tel accueil.
Le président, qui doit composer avec une crise qui devient un peu plus dure chaque jour, des manifestations contre son projet de loi du mariage pour tous ou encore la polémique Gérard Depardieu, a retrouvé le sourire en posant le pied sur le sol algérien. Accompagné de deux cents personnes, d'une dizaine de ministres, autant de responsables politiques, et de sa compagne Valérie Trierweiler, de plus en plus à l'aise dans son rôle de première dame, François Hollande est arrivé ce mercredi à l'aéroport d'Alger, où l'attendait Abdelaziz Bouteflika, indéboulonnable président algérien.
Sur le tarmac, le président français a eu le droit aux plus grands honneurs, alors que sa belle Valérie se tenait quelques mètres derrière lui, entre le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius. Puis les deux présidents se sont dirigés vers le boulevard longeant le front de mer d'Alger, où une foule compacte attendait les deux hommes d'État. Youyous, drapeaux et chants les ont ainsi accompagnés sur plusieurs centaines de mètres. François Hollande avait le sourire des grands jours et saluait chaleureusement la foule depuis le milieu du cortège formé par la garde d'honneur traditionnelle à cheval et les groupes folkloriques.
Les deux hommes se sont par la suite entretenus durant une partie de l'après-midi, après avoir pris une collation où des pâtisseries orientales avaient été servies à Valérie Trierweiler et les deux présidents du jour. Une Valérie Trierweiler très sobre, pantalon noir, petit haut blanc et veste beige, accompagnés d'un sac à main de la même couleur. Mais si François Hollande avait le sourire facile et sincère, la journaliste semblait loin de la joie et la bonne humeur qui l'accompagnaient lors de sa visite dans sa ville natale d'Angers...