Ne l'appelez plus jamais Mazarine Pingeot ! L'autrice, qui assure actuellement la promotion de son nouveau roman Le salon de massage, a signé la couverture de cet ouvrage d'un nom qu'elle ne devrait plus utiliser. Et il a fallu qu'elle passe par bien des étapes administratives... voilà qui est fait. Son identité est désormais Mazarine Mitterand-Pingeot. L'occasion d'accorder un clin d'oeil à son père, notre ancien président de la République François Mitterrand, décédé le 8 janvier 1996.
C'était aussi une façon de lui rendre hommage
"Je me suis longuement posé la question avant d'entreprendre les démarches nécessaires, assez complexes je dois le dire, explique-t-elle dans les pages du magazine Soir Mag. J'ai pensé que c'était finalement assez naturel puisque j'étais sa fille. C'était aussi une façon de lui rendre hommage, de créer de nouveaux liens entre ma famille paternelle et mes propres enfants." Elle a grandi sans porter ce nom. Mazarine est le fruit d'une relation extra-conjugale que François Mitterrand a partagé avec Anne Pingeot. Née en 1974 à Avignon, elle n'avait été reconnue par l'homme politique que dix ans plus tard, le 25 janvier 1984. Mariée depuis 2017 au diplomate Didier Le Bret, elle n'a jamais porté son nom d'épouse...
Je n'en conserve pas le moindre souvenir
L'existence de Mazarine a longtemps été un secret d'Etat. La légende veut que, petite fille, elle ait écrit, dans un formulaire à remplir distribué par son école, que son père était "président de la République", à la surprise du corps enseignant. Info ou intox ? "J'étais toute petite, je n'en conserve pas le moindre souvenir, assure-t-elle. On m'a raconté cela et je sais que personne ne m'a cru, bien entendu ! Ma mère a été convoquée par le directeur et a clôturé le débat en disant : 'Ma fille ne ment jamais'."
Ce changement d'identité n'est pas la seule chose qui lie Mazarine à son père biologique. Elle a également accepté de devenir l'une des administratrices de l'Institut François Mitterrand : "Mon père est entré dans l'Histoire, et ce lieu est essentiellement destiné à préserver sa mémoire à travers toutes sortes de documents, à commencer par des archives et des livres. Il est ouvert en particulier aux chercheurs qui travaillent sur la société contemporaine des années 1980. Nous avons également créé un festival à Jarnac, où se trouve sa maison natale."
Retrouvez l'interview de Mazarine Pingeot dans le magazine Soir Mag.