Frédéric Deban (Sous le Soleil) : ''On ne s'habitue jamais à l'abandon''

Les téléspectateurs pourront très bientôt retrouver Frédéric Deban dans le rôle qui l'a fait connaître au grand public dans Sous le Soleil, celui de Grégory, ex de Laure, que l'on croyait perdu en mer et qui fait son grand retour dans la suite de la série, Sous le Soleil de Saint-Tropez. Comédien de talent (il a notamment joué dans les Coeurs brûlés), Frédéric Deban est aussi un écrivain, qui a eu besoin de poser sur papier ses souffrances d'enfance : celles d'avoir été abandonné par sa mère à 4 ans et de ne jamais avoir connu son père.

Dans J'aurais voulu être le fils de quelqu'un..., aux éditions Lafon, Frédéric Deban se raconte. Il revient dans les colonnes de Var Matin sur les épisodes marquants de sa vie. Il ne se souvient pas de sa vie avant son arrivée chez les religieuses à l'âge de 4 ans. Dès lors a commencé sa perpétuelle quête de la femme parfaite : "J'ai passé mon existence à aller vers les femmes, pour trouver la mère parfaite, autant que vers les hommes, pour assouvir ma quête de père. On ne s'habitue jamais à l'abandon."

L'acteur revient ensuite sur sa liaison avec Cyril Collard, comédien décédé du sida en 1993. Il se souvient : "Il était mon double ! Avec lui, on ne jouait pas, on était dans la vie. (...) L'éloignement s'est fait naturellement. Sans heurt. Et puis, il y a eu la maladie. Je n'ai jamais porté de jugement sur ses comportements à risque. Y compris avec moi. Lui a payé le prix..."

Son livre est dédié à son ancien compagnon Dominique Lozac'h, également ex de Pascal Sevran, avec lequel il a vécu vingt-sept ans. Mais aujourd'hui, le comédien se dit célibataire. Où en est-il de ses relations avec les femmes ? "Je suis en perpétuelle recherche. Je n'ai pas lâché l'affaire. D'ailleurs, je l'annonce, je suis célibataire." Il a même des envies : "A présent, j'ai 48 ans et j'ai envie d'avoir un enfant."

Interrogé sur le mariage pour tous, l'acteur appelle à procéder par étape : "Il ne faut pas trop bousculer l'opinion publique. Il y a eu le Pacs. Procédons par étape, car là, on touche aussi aux enfants. Mais je dis oui à tout sauf à l'abandon."

Interview à retrouver dans "Var Matin".