Ministre de la Culture et de la Communication depuis le 23 juin 2009, Frédéric Mitterrand semblait d'emblée taillé pour le poste et pas seulement parce qu'il épingle plus vite que son ombre (dernière victime consentante, Mireille Dumas). Écrivain, cinéaste, exploitant de salles, passionné, il a toutes les qualités requises. Notre préférée ? C'est un bon client. Mettez-le devant une caméra, y compris celle d'Un Dîner presque parfait, devant n'importe quel micro ou journaliste, Frédéric Mitterrand vous donnera toujours ce petit supplément d'âme qui fait toute la différence. Cette semaine, il dévoile l'une de ses extravagantes habitudes dans Têtu.
Interrogé par le mensuel des gays et des lesbiennes sur les polémiques, le FN, l'avancée des mentalités au sein de l'UMP, le ministre témoigne avec naturel de son homosexualité : "Être homosexuel est un élément d'identité très important. Je le revendique comme une liberté exceptionnelle. Personne ne pourra jamais me la retirer." Et devant cette liberté, nos confrères s'interrogent : Frédéric Mitterrand ne sent-il pas un peu seul en tant que personnalité politique ouvertement homosexuelle ? Sa réponse est d'abord logique, puis délicieuse d'irrévérence : "Je n'ai pas ce type de perception. Les relations que j'entretiens avec les responsables politiques ne sont pas orientées par ce genre de considérations. Cela dit, de temps en temps, je m'amuse, au conseil des ministres, à me dire : 'Est-ce qu'il y en a un, à un moment où un autre, qui pourrait ou aurait pu faire partie de la fanfare' ?" Alors on prend la longue liste du gouvernement Fillon III et on s'interroge tous ensemble...
Frédéric Mitterrand serait-il intenable en conseil des ministres ? Quand il ne divague pas sur la sensibilité musicale de ses camarades, il lui arrive de se comporter comme un ado en plein cours. En septembre dans Le Parisien, il confessait envoyer, de temps en temps, "des petits papiers rigolos à Roselyne Bachelot" en plein conseil des ministres. La teneur de ces missives secrètes n'a jamais été révélée... Y serait-il question de fanfare ?
L'intégralité de cette longue interview de Frédéric Mitterrand est à découvrir dans le nouveau numéro du magazine Têtu, en kiosques le 14 décembre.