En qualité de Ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand a tout récemment exercé ses dons d'épingleur sur l'acteur américain Danny Glover, applaudi Charles Aznavour pour sa première à l'Olympia et rendu hommage au regretté "magicien des platines" DJ Mehdi. Ce mercredi dans Le Parisien, le neveu de l'ancien président François Mitterrand livre une ébauche de son bilan après plus de deux ans passés rue de Valois, suite à sa nomination par Nicolas Sarkozy en juin 2009. En dehors du bilan, son interview est un régal...
On a beaucoup entendu que Carla Bruni-Sarkozy avait glissé le nom de Frédéric Mitterrand à l'oreille de son président de mari quand il cherchait un successeur à Christine Albanel. Mitterrand éclaircit ses liens avec la première dame : "La vérité... c'est que je connais très peu Carla Bruni. Même si je sais qu'elle me protège, nous ne sommes pas intimes. En fait, nous avons des amis en commun, comme l'actrice Farida Khelfa ou Inès de la Fressange (...) Je sais qu'elle a dit qu'elle était très fière de moi. Ça m'a fait plaisir parce que je ne lui ai jamais rien demandé." Concernant le président, le ministre confie plus loin qu'il a avec lui "une relation un peu complexe" : "Il ressemble beaucoup à un de mes frères que j'adore, qui est très punchy, en même temps très attentif. Bien qu'il soit très cultivé, mon frère se montre toujours goguenard quand on parle de la culture."
Et s'il y'en a un qui est parfois goguenard et un peu moqueur, c'est bien Frédéric Mitterrand. Il confesse envoyer, de temps en temps, "des petits papiers rigolos à Roselyne Bachelot" en plein Conseil des ministres et bien sûr "adorer les caméras". C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles il a accepté de participer, le 23 septembre, à Un dîner presque parfait sur M6 : "Le 23 septembre, c'est le jour de la gastronomie", explique-t-il, toujours dans Le Parisien. "On me propose de faire une émission pour valoriser la gastronomie française ? Bien sûr que je dis oui ! D'autant que je suis un peu cabotin et que j'adore les caméras !"
On vous épargne la création du label Maison des illustres ou Hadopi, en revanche un petit mot sur son fils adoptif et son rapport aux nouvelles technologies : "Je n'ai jamais su comment fonctionne un poste de télévision, et cela ne m'a pas empêché de faire de la télévision pendant trente ans ! Mon problème, c'est que chaque fois que j'ai un équipement un peu sophistiqué, mon fils me le pique. J'ai donc décidé de ne plus en avoir. J'ai un iPad qui reste [au ministère], un ordinateur et un vieux téléphone portable. C'est tout." Quant à son scooter, avec lequel il avait chuté en janvier 2010 ? Envolé ! "Je me le suis fait voler."
L'intégralité de cette interview est dans Le Parisien, édition du 14 septembre 2011.