Réactualisation du 3 novembre 2013 :
Elle ne veut pas quitter son appartement. Frigide Barjot, l'ex-égérie de la Manif pour tous, a décidé de faire appel à la décision du tribunal d'instance du 15e arrondissement, l'après-midi même de l'ordonnance de son expulsion de son logement social dans un délai de quatre mois. Cependant, cet appel n'est pas suspensif et dès le 15 mars (fin de la période hivernale), les forces de l'ordre, avec l'accord du commissaire du quartier, pourraient bien mettre la famille Tallene à la rue...
Le 30 octobre, nous écrivions :
La personnalité politique Frigide Barjot, notamment connue pour avoir coécrit des discours pour le politicien Charles Pasqua, et devenue ambassadrice de la lutte contre l'ouverture aux couples homosexuels du droit au mariage, sera-t-elle bientôt à la rue ?
Ce mercredi 30 octobre, le tribunal d'instance du 15e arrondissement de Paris a décidé l'expulsion de Virginie Tallenne, son vrai nom, et de son époux Bruno Tellenne - connu sous le pseudonyme de Basile de Koch - de l'appartement parisien qu'ils occupent.
Cette décision de justice correspond à la perte du procès les opposant à la Régie immobilière de Paris, qui avait saisi la justice à la suite de "deux infractions graves" constatées sur leur duplex de 173 m² situé dans le 15e arrondissement de Paris. Un logement intermédiaire à loyer libre (un logement social) de 2850 euros mensuel... un prix exceptionnel bas, bien inférieur au prix du marché.
Il était reproché aux époux d'avoir utilisé ce logement "à des fins commerciales", via le groupe Jalons dont ils se partagent la direction, et de l'avoir sous-loué à cette même société. Une "escroquerie" qui consistait à faire passer une partie du loyer de leur logement personnel en frais de fonctionnement de l'entreprise.
"Anéantie" à l'annonce du verdict, Frigide Barjot - belle-soeur de Karl Zero qui l'avait recadrée au moment de son action comme chef de file de la Manif pour tous - ignore si elle fera appel de cette décision. Sur le Twitter Les Amis de Frigide, on dénonce une manoeuvre politique : "Cette décision politique est insupportable car elle fait payer à une famille entière le prix du courage de Frigide Barjot !", pouvait-on lire, ce mercredi matin, sur le réseau social. Dans tous les cas, l'appel n'est pas suspensif et si la période hivernale ne commençait pas le 1er novembre, Frigide, son époux Basile et leurs enfants pouvaient être expulsés à tout moment, même si la décision rendue prévoit qu'ils sont obligés "de quitter les lieux dans un délai de quatre mois".
Désormais, les époux Tallenne et leurs deux enfants devront vivre dans leur second appartement - dont ils sont propriétaires - situé dans le 10e arrondissement de Paris. Un 64 m² "actuellement en travaux et inadapté pour nous quatre", précise-t-elle. Du fait de cette expulsion, le couple a décidé de vendre sa résidence secondaire de Trouville, "ce qui me restait de mon héritage", précise Frigide Barjot, qui affirme désormais vivre "dans la précarité".
Joachim Ohnona