En tant que porte-parole du gouvernement de Jean Castex mais surtout en ce moment fervent soutien de la campagne d'Emmanuel Macron, Gabriel Attal est monté au créneau contre la politique que propose Marine Le Pen. Après avoir étrillé la cheffe du Rassemblement national et ses liens avec Vladimir Poutine, à l'heure de la guerre en Ukraine, il a affirmé sur France 2 le 18 avril 2022 dans les 4 Vérités que pour la candidate RN la diplomatie était une "ardoise magique" car elle a affirmé que le dirigeant russe pouvait redevenir "un allié" après la guerre en Ukraine. L'homme politique de 33 ans a ensuite estimé que Marine Le Pen faisait "une campagne en charentaises" à la différence d'Emmanuel Macron qui multiplie les déplacements sur des terres où il n'a pas réalisé de bons scores au premier tour.
Interrogée lors d'un bain de foule à Saint- Pierre-sur-Dives (Calvados), Marine Le Pen a souhaité que le débat télévisé entre les deux candidats qui aura lieu mercredi, ne soit pas l'occasion de propager de fausses nouvelles, rapporte l'AFP. "J'espère que ça ne sera pas ce que j'entends depuis une semaine, une succession d'invectives, de fake news, d'outrances comme j'ai encore entendu ce matin dans la bouche de monsieur Attal", a-t-elle déclaré. Elle a également jugé sévèrement les soutiens du candidat Macron : "ils sont plutôt grossiers, insultants, injurieux" : "je trouve ça très bien les charentaises."
Sur CNews et devant Laurence Ferrari, Gabriel Attal a rebondi sur un autre sujet brûlant, le port du voile. "Elle considère que la priorité pour nos policiers c'est d'aller pourchasser des femmes qui portent le voile, pour les verbaliser", a-t-il dénoncé. "Je pense que nos policiers sont plus utiles pour la sécurité immédiate des Français, pour aller traquer les délinquants, les trafiquants de drogue et pour lutter contre l'insécurité." Estimant que le voile est un "uniforme utilisé par les fondamentalismes islamiques", Marine Le Pen souhaite l'interdire dans tout l'espace public. Elle prévoit notamment de sanctionner d'une amende les personnes portant le voile dans la rue. Interrogé la semaine dernière lors d'un déplacement sur cette mesure qui fait polémique, Emmanuel Macron a marqué son opposition avec son adversaire pour le second tour de l'élection présidentielle.
Emmanuel Macron et Marine Le Pen s'affronteront mercredi 20 avril lors du débat de l'entre deux tours puis dans les urnes le 24 avril.