Tandis que Gabriel-Kane Day-Lewis dévoile ses premières chansons dans l'EP Ink In My Veins, sa bouille incroyable et son solide 1m87 continuent d'envahir les pages des magazines de mode. Cette semaine, on retrouve le jeune homme de 20 ans dans le numéro du 95e anniversaire de Vogue Paris, magnifiquement photographié par le duo Inez & Vinoodh, tandis que Citizen K Homme Sport lui offre sa couverture et lui consacre un grand entretien. De son enfance idyllique à sa dépression adolescente, Gabriel-Kane se dévoile avec pudeur.
If love could have saved you, you would have lived forever.
Ceux qui suivent son compte Instagram ont sans doute deviné que le jeune homme de 20 ans a perdu récemment un ami. En réalité deux, presque coup sur coup. Pour leur rendre hommage, il s'est fait tatouer cette phrase sur le torse : "If love could have saved you, you would have lived forever" ("Si l'amour avait pu te sauver, tu aurais vécu éternellement") : "J'ai perdu deux amis en l'espace d'une semaine. Tous deux sont morts d'une noyade, révèle-t-il dans Citizen K. J'ai voulu la graver pour commémorer tous mes morts, car malgré mon jeune âge j'ai déjà perdu plusieurs proches", explicite-t-il. Gabriel-Kane Day-Lewis ajoute qu'il n'a jamais manqué d'amour, ni de la part de sa famille, ni de celle de ses amis. Il glisse au passage qu'il n'est plus un coeur à prendre : "Je suis dans une histoire. Je ne peux pas vous jurer que c'est le grand amour. Je n'ai que 20 ans, il faut du temps pour découvrir ce que c'est."
Si la musique l'a toujours accompagné, il ne cache pas avoir traversé des années difficiles, des années où il s'est même éloigné de ses parents. À cette époque, un clip de rap atterrit sur la Toile, Gabriel-Kane y crache son mal-être. On lui tombe alors dessus sous prétexte qu'il est le fils d'Isabelle Adjani et Daniel Day-Lewis. "C'était un peu un appel au secours, dit-il dans Vogue. Mais comme le dit ma mère, j'ai tendu le bâton pour me faire battre." On efface tout et on recommence.
Installé dans un appartement du Village à New York, Gabriel-Kane tient à son indépendance financière, facilitée par un contrat avec l'une des plus grosses agences de mannequins, IMG Models. Sa carrière décolle en flèche : on le retrouve actuellement dans les campagnes Le Nouveau Chic des Galeries Lafayette et Calvin Klein Platinum. Il paye les factures et se fait connaître pour vivre un jour de sa musique. Il a d'ailleurs profité du lancement de la campagne des Galeries Lafayette pour donner son premier showcase à Paris. Dans la salle, son grand demi-frère Barnabé Nuytten, bassiste du groupe The Aikiu, et leur mère, Isabelle Adjani. "Mon modèle absolu reste mon grand frère, Barnabé. C'est lui qui m'aide à enregistrer mes maquettes. Il s'est aménagé un studio dans une cave du boulevard Saint-Germain."
Même si mes parents sont des célébrités, je ne me sens pas vraiment comme un fils de.
Le jeune homme a grandi à Paris avec sa mère. Dès 8 ans, il prend des cours de piano. L'année suivante, il est touché par le film Les Choristes. "Paris a une grande valeur sentimentale pour moi. (...) Le souvenir des petits voiliers au jardin du Luxembourg... J'y restais des heures entières avec un ami, penché sur le bassin", raconte Gabriel-Kane dans Citizen K. Il se souvient aussi des berceuses que lui murmurait sa maman pour l'endormir. Puis il a déménagé en Irlande, chez son père et sa belle-mère, Rebecca Miller, et ses deux petits demi-frères, Ronan (née en 1998) et Cashel (en 2002). "J'étais à 45 minutes en voiture de la ville la plus proche, se souvient-il dans Vogue Paris. Entre 14 et 16 ans, je n'ai eu aucune vie sociale. Mais du coup, ça m'a permis de me concentrer sur la musique. Ça a été vital : j'avais ma guitare, mon piano, je m'enfermais dans ma chambre et j'écrivais des chansons." Puis les Day-Lewis ont rejoint New York, et Gabriel-Kane a eu le coup de foudre pour cette ville. De cette enfance, il garde de très bons souvenirs : "Même si mes parents sont des célébrités, je ne me sens pas vraiment comme un fils de. Ils ont su me protéger. (...) Ils ont su me mettre à l'abri. Je n'ai pas grandi dans le monde des célébrités. Mon enfance et mon adolescence ont été plus simples." Plus simple en tout cas que ce qu'il vit aujourd'hui : il partage son temps entre la salle de sport, le studio où il enregistre de nouvelles chansons, et ses engagements, de New York à Paris en passant par Londres, pour la mode.
Citizen K Homme Sport et Vogue Paris, en kiosques le 29 septembre 2015.