Trop c'est trop. Lassé de faire l'objet d'un acharnement incessant, Gad Elmaleh le fait savoir. Le célèbre humoriste de 47 ans qui se produit aux quatre coins du monde est accusé de plagiat, accusé de piocher dans d'autres oeuvres pour écrire ses sketchs. Des attaques qu'il ne veut à présent plus laisser passer.
Jeudi 14 février 2019, Gad Elmaleh a publié sur son compte Twitter une vidéo qui fait grand bruit. Dans la peau de son personnage fétiche de Chouchou, l'ex-compagnon de Charlotte Casiraghi s'adresse à ses détracteurs. Bien que transformé, usant de l'humour, l'artiste ne passe par quatre chemins. "On va aller cash sur table, le plagiat. S'il y a une personne au monde qui doit s'insurger, se réclamer qu'on l'a plagié, c'est Chouchou", se défend-il dans sa vidéo. En peignoir blanc, lèvres rouge écarlate et imposantes boucles brillantes aux oreilles, Gad Elmaleh hausse encore un peu plus le ton à la fin de son intervention. "Alors, aujourd'hui, j'ai un message : si un jour avec les réseaux sociaux ton coeur il a saigné ou il a pleuré, sois fort car les réseaux sociaux, c'est pas la vie et la vie, c'est pas les réseaux sociaux. Alors ce soir, on va leur dire, qu'ils aillent tous se faire... bien cajoler", a-t-il conclu, ajoutant un "Je vous aime."
En pleines répétitions de la pièce L'Invitation, qu'il jouera du 3 avril au 15 juin au théâtre de La Madeleine au côté de Philippe Lellouche (à qui l'on doit également la mise en scène) et Lucie Jeanne, Gad Elmaleh a choisi de réagir aux nouvelles accusations de CopyComic. Cet internaute anonyme publie des vidéos sur sa page YouTube pour apporter la preuve les plagiats qu'il reproche à de nombreux humoristes, dont Gad.
Invité dans l'émission La Bande originale de Nagui, sur France Inter, le mardi 12 février, Manu Payet a réagi à cette affaire, apportant son soutien à Gad Elmaleh. L'acteur de 43 ans en promotion pour le documentaire L'Illusion verte, sorti le 13 février, qui traite du greenwashing ("éco blanchiment") et pour lequel il prête sa voix, a ainsi déclaré en direct : "Y a quelqu'un qui m'a dit un jour : 'Si tu ne veux pas être copié, faut pas écrire.' Après, moi, je pense qu'effectivement, il peut y avoir certains soirs où, porté par le public, par le moment, tu peux croire parfois qu'une vanne ou un moment t'appartient." Manu Payet a conclu sur le sujet en disant "stop à l'acharnement".