Ce sketch a fait de Gad Elmaleh une star en France et l'a propulsé aux sommets de l'humour hexagonal. Le Blond va faire son retour, cette fois-ci sous la forme d'une bande dessinée qui sortira le 23 mars. L'occasion de revenir sur la genèse de ce personnage parfait qui s'avère être l'alter ego inversé de son créateur. Dans Laissez-vous tenter sur RTL, le comédien a raconté comment ce Blond l'avait indirectement aidé à surmonter ses nombreux complexes et l'avait révélé à sa destinée.
"Je crois que c'est grâce au Blond que j'ai développé l'humour. Je me suis dit que c'était une arme qui m'appartiendrait et qui serait ma manière à moi d'être aimé, d'être regardé", affirme ainsi le natif de Casablanca. Il y a en effet dans ce sketch et dans ce personnage "90 % de vrai" selon Gad Elmaleh qui dit avoir souffert d'un complexe d'infériorité dans sa jeunesse. "J'ai envie de dire à tous les gamins, à tous les gens qui pensent qu'il y a un autre ou une autre qui les intimide : vous n'êtes pas les seuls. Je suis passé par là", assure-t-il.
Sans fard, l'humoriste, qui se dit "plutôt pudique de nature", énumère les détails de son corps qu'il n'aimait ou n'aime d'ailleurs toujours pas. "J'étais assez complexé quand j'étais gamin, dit-il. Je mettais un bonnet parce que je n'aimais pas avoir les cheveux frisés, je me faisais des défrisages avec un produit qui me brûlait le crâne. Je ne me suis quasiment jamais mis, très tard ou alors pour des occasions très précises, en maillot de bain. J'étais toujours en T-shirt à la piscine. J'avais peur qu'on voie mes pieds, je les mettais dans le sable à la plage. Je me disais, 'je peux pas me mettre en maillot parce que j'ai pas de muscles', et ça m'a poursuivi, tout le temps."
Et maintenant ? "J'éteins la lumière", lâche-t-il, rieur.