La polémique enfle autour de la marque Nespresso. La semaine prochaine, la chaîne britannique Channel 4 diffusera un reportage durant le programme documentaire Dispatches, sur le travail des enfants pour les fournisseurs de café.
L'enquête révèle que les marques Starbucks et Nespresso travailleraient avec certaines fermes guatémaltèques qui demandent à des enfants de ramasser des grains de café. Un coup dur pour George Clooney, ambassadeur de la marque depuis quatorze ans. Interviewé par USA Today, l'acteur s'est dit "surpris et attristé". "Clairement, cette entreprise a encore du travail à faire, et ce travail sera fait", a-t-il affirmé tout en demandant à l'émission Dispatches de continuer son enquête pour permettre le "contrôle et l'équilibre d'une entreprise responsable".
Dans un communiqué relayé par The Guardian, George Clooney rappelle qu'il a "grandi sur une exploitation de tabac depuis [ses] 12 ans" et qu'il est donc "très au fait du problème complexe du travail des enfants dans l'agriculture". "C'est pourquoi j'ai rejoint le conseil consultatif sur la durabilité de Nespresso il y a sept ans, aux côtés de la Rainforest Alliance, de Fair Trade International et de la Fair Labour Association, entre autres, dans le but d'améliorer la vie des agriculteurs."
L'acteur de 58 ans, que l'on peut voir dans le film Catch 22, a poursuivi : "La simple vérité est que ce programme est extrêmement positif pour les producteurs de café du monde entier. Dans cette optique, il est également impératif que des journalistes d'investigation talentueux montrent au conseil d'administration où ils doivent encore réussir. Nous savions que c'était un grand projet quand il a commencé il y a sept ans, et honnêtement j'ai été surpris et attristé de voir cette histoire. Clairement, ce conseil d'administration et cette entreprise ont encore du travail à faire. Et ce travail sera fait. J'espère que ce journaliste continuera à enquêter sur ces conditions et à rendre compte avec précision si elles ne s'améliorent pas."
De son côté, la marque Nespresso a annoncé qu'elle a lancé une enquête interne pour faire la lumière sur ces accusations et qu'elle a stoppé sa collaboration avec les fermes pointées du doigt par le reportage.