A chaque remaniement ministériel, ses questions : qui reste, qui part ? Qui nommer à quel ministère et surtout... comment trouver la bonne personne pour le poste ? Depuis plusieurs jours désormais, c'est ce qui doit parsemer la tête d'Emmanuel Macron, puisqu'un an après le début de son deuxième mandat, le président de la République a décidé de rafraîchir un peu son gouvernement.
Tout en conservant la tête : Elisabeth Borne, nommée Première Ministre l'an dernier, restera bien à son poste, une décision prise après "de longues tergiversations", selon de nombreuses sources macronistes, citées par l'AFP. Et qui n'aurait pas vraiment plu à un homme : Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et qui se serait bien vu entrer à Matignon.
Mais pour le rassurer sur leur bonne entente et "faire passer la pilule" de cette "non-nomination", le président pourrait lui offrir un titre honorifique, celui de Ministre d'Etat selon le Parisien. Si cela ne changera pas grand-chose à ses fonctions, le nordiste pourrait bien apprécier cette appellation honorifique.
Et aurait d'ailleurs croisé Elisabeth Borne dans une position étrange ce mardi soir : alors que tous les membres de l'exécutif ont été invités à partager un banquet à l'Elysée comme le veut la tradition de l'été, "Elisabeth Borne a redescendu les escaliers venant de l'étage présidentiel au moment même où Gérald Darmanin, lui, les montait", selon Le Parisien. Et le père de Maximilien et Alec pourrait bien y voir un signe...
Alors, qui va partir, qui va rester ? Si plusieurs noms circulent, comme celui de "Marlène Schiappa, de l'avis de tous, sur le départ après avoir été épinglée pour sa gestion du Fonds Marianne", d'autres font débat : Pap N'Diaye, ministre de l'éducation pourrait finalement rester car Emmanuel Macron "a beaucoup d'attachement" pour lui selon l'AFP.
Selon plusieurs sources du camp présidentiel, le remaniement devrait être limité à six ou sept portefeuilles, une dizaine maximum. L'annonce des changements pourrait "potentiellement" avoir lieu dès mercredi en fin d'après-midi, selon l'entourage d'Emmanuel Macron. Le Conseil des ministres, initialement prévu mercredi, a été décalé, a priori à jeudi. Elle sera en tout cas faite d'ici à dimanche matin, avant que le président ne s'envole pour la Nouvelle-Calédonie.