Invité début février de l'émission On est en direct sur France 2, Gérard Darmon - en promotion pour la pièce Une situation délicate - profite alors de la présence sur le même plateau du journaliste Edwy Plenel pour lui dire tout le mal qu'il pense de Médiapart. Un tacle totalement inattendu contre le site d'informations derrière les révélations de plusieurs affaires médiatiques qui lui vaut alors un torrent de critiques sur les réseaux sociaux. Dans la foulée, son amitié avec le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti est pointée du doigt et, au même moment, Médiapart sort alors une enquête sur le membre du gouvernement qui aurait acheté une voiture de luxe avec des fonds mystérieux... De quoi faire réagir le comédien.
C'est pour le magazine Paris Match, qui l'a suivi au théâtre et l'a longuement interrogé sur les hauts et les bas de sa carrière que Gérard Darmon a répondu à cette polémique. L'acteur âgé de 73 ans voudrait bien mettre cela derrière lui mais force est de constater qu'il n'arrive pas à retenir ses attaques contre le site dirigé par Edwy Plenel... "Pour moi, cette polémique est un non-évènement. Il s'agit juste de deux hommes qui se retrouvent autour d'une table à une heure de grande écoute et qui ne sont pas d'accord l'un avec l'autre (...) Est-ce un crime de dire à Edwy Plenel : 'Monsieur je ne suis pas d'accord avec vous, avec vos méthodes ?' Encore une fois, pourquoi Médiapart débusque les dossiers ? Pourquoi Médiapart est en cheville avec les procureurs ? Pour essayer de rendre la République plus propre ? Mais balayez déjà devant votre porte !", lance le comédien, qui en remet une couche plutôt que d'apaiser les tensions.
Gérard Darmon, qui jure en avoir gardé sous le pied pendant cette confrontation, dit avoir toutefois reçu des messages de remerciement en OFF. De la part de ceux attaqués par Médiapart ? L'acteur de Family Business a notamment été taclé sur son amitié avec Eric Dupond-Moretti. Et, comme pour le narguer, Médiapart a récemment sorti un papier révélant que le ministre de la Justice aurait perçu la somme de 100 000 euros d'une société basée aux Seychelles "dont il n'a jamais été le conseil", du temps où il était avocat, et qu'il aurait utilisé une partie de la somme pour acheter à Monaco une Maserati cabriolet "payée en partie en espèces". Son cabinet a toutefois répondu pour éteindre l'incendie : "Eric Dupond-Moretti a défendu les intérêts d'un client en 2013, ce qui a valu facturation et une perception d'honoraires."
Cette amitié avec le clivant ministre, Gérard Darmon l'assume pleinement et la revendique. "On se connait depuis des années, j'ai encore le droit d'avoir les amis que je veux. Eric est un être qui m'est cher, un homme valable", dit-il, reprochant au passage à ses copains du métier d'être un peu trop silencieux et ne pas dire ce qu'ils pensent de tel ou tel sujet. A l'heure où les réseaux sociaux peuvent avoir un impact négatif sur une carrière, on comprend que les stars fassent profil bas...
Paris Match, édition du 17 février 2022.