Dans une interview exclusive à paraître ce dimanche 20 décembre dans Nice-Matin et Var-matin, Gérard Depardieu dépeint celui qu'il est devenu et affirme n'avoir rien changé. "Je revendique complètement ma connerie et mes dérapages. Parce qu'il y a là quelque chose de vrai. Et si on ne dérape jamais, c'est souvent qu'on est un peu con", affirmait le castelroussin né sur les cendres d'une Seconde Guerre mondiale, en prélude à son autobiographie, Innocent (Ed. Cherche Midi).
L'acteur âgé de 66 ans dit avoir "été éduqué par la vie", et n'avoir rien changé dans sa façon de faire, si ce n'est d'avoir été constamment habité par un "désir de vivre" voire de "survivre", et par la "résistance", "puisque [je] ne devais pas naître". Des propos qui font le lien avec sa première autobiographie, Ça s'est fait comme ça. Aujourd'hui dans Innocent, c'est un homme au coeur de sa société qui se dévoile. Et de confier par exemple en interview que les Restos du coeur sont "une fumisterie terrible", avant de se raviser et de s'en prendre aux gouvernants. Interrogé d'ailleurs sur la question des Régionales 2015, lui qui vit entre sa France natale et sa Russie d'adoption, Gérard Depardieu avoue ne rien y connaître et ne pas avoir suivi. Tout en s'autorisant un commentaire cash : "Tout ces hommes politiques sont grossiers, dit-il en écho à ces politiciens qui ont surfé sur le 13 novembre. C'est grossier de vouloir faire le bien des autres quand on n'est pas honnête. Non, ça ne m'intéresse pas du tout."
L'homme, qui se disait être "sorti de la vase" veut aujourd'hui "laisser aller les choses", laisser faire la nature. Si Depardieu apparaît comme reposé et très lucide sur sa personne, il ne s'en cache pas : "Je ne peux pas me supporter". Tout en affirmant ne pas avoir "besoin de somnifères ni d'antidépresseurs", il dit "dormir tranquille" et s'affiche en paix avec sa personne. Un homme innocent donc.