Gisèle Casadesus : Bientôt 100 ans, une grande dame honorée par Bertrand Delanoë

Son nom aura traversé tout un siècle. Née en 1914 un mois de juin, Gisèle Casadesus marque autant l'histoire du septième art français, du théâtre comme de la télévision, pour ses multiples oeuvres et récompenses que pour son désormais vieil âge. Après avoir fêté ses 99 ans à la fin du printemps, l'actrice française a été honorée par le maire de Paris Bertrand Delanoë.

La cérémonie s'est déroulée dans la matinée du 24 octobre à l'Hôtel de Ville de Paris. Gisèle Casadesus, radieuse, y a reçu des mains du maire la Grande Médaille de Vermeil de la Ville de Paris. Très attachée à la capitale, elle qui vit à Montmartre dans le même immeuble qui l'a vu naître en 1914, Gisèle Casadesus reçoit ainsi un énième honneur, elle qui était déjà sociétaire honoraire de la Comédie-Française et grand officier de la Légion d'honneur, ce dernier honneur lui ayant été remis en mars dernier. La comédienne est également officier de l'ordre des Arts et des Lettres et grand croix de l'ordre national du Mérite en plus d'avoir reçu un Molière d'honneur en 2003 pour l'ensemble de sa carrière.

Au côté de Bertrand Delanoë, mais également de Daniel Vaillant (maire du 18e arrondissement), Gisèle Casadesus a savouré, émue en grande dame de la culture française, cet honneur qui lui est fait devant ses filles, ses petits-enfants et des membres de sa famille. Mariée en 1934 à Lucien Pascal, la comédienne de la Comédie-Française avait eu avec lui quatre enfants : Jean-Claude (1935), Martine (1939), Béatrice (1942) et Dominique (1954), tous artistes.

Célèbre pour ses rôles au théâtre (On ne badine pas avec l'amour, Ruy Blas, Fin de partie...), Gisèle Casadesus a également tourné dans de nombreux films tels que L'homme au chapeau rond, Verdict, Les Enfants du marais, Elle s'appelait Sarah ou encore La tête en friche, l'un de ses plus beaux rôles dans la peau de Margueritte ("avec les deux tt", son personnage y tient) face à Gérard Depardieu. En mars dernier, elle est à l'affiche de Sous le figuier, d'Anne-Marie Etienne. Un ultime rôle principal où elle campe Selma, une voyante qui du haut de ses 95 printemps, est gravement malade. Trois adultes alors en pleine crise existentielle vont l'accompagner dans ses derniers souffles. Sauf que face à la mort, le trio va apprendre une véritable leçon de vie offerte par Selma.