La guerre en Ukraine, menée par la Russie depuis 9 jours désormais, a fait des milliers de victimes innocentes et terrorise désormais le monde entier. Cependant, elle fait également des dommages collatéraux dans tous les milieux, économiques, sportifs ou encore artistiques. C'est ce qui vient d'arriver à la soprano russe Anna Netrebko, l'une des meilleures voix du monde.
A 50 ans, et alors qu'elle performe pour le prestigieux Metropolitan Opéra depuis 20 ans, la chanteuse a été suspendue pendant deux saisons. Elle a en effet refusé de désavouer Vladimir Poutine et ses actions publiquement, comme il lui était demandé de le faire. Une raison totalement compréhensible mais sévère, lorsque l'on sait que les familles des russes célèbres pourraient être mis en danger.
Elle avait tout de même publié un communiqué il y a quelques jours, expliquant qu'elle est "contre cette guerre". "Je suis Russe et j'aime mon pays mais j'ai de nombreux amis en Ukraine et la douleur dont ils souffrent en ce moment me brise le coeur. Je voudrais que cette guerre se termine et que les gens puissent vivre en paix. C'est ce que j'espère et je prie pour cela".
Un message qui ne va pas assez loin pour la direction du célèbre ensemble. Peter Gelb, le manager de la compagnie n'a en effet pas mâché ses mots dans un communiqué, publié peu de temps après. "Anna est l'une des meilleures chanteuses de l'histoire du Met mais avec Poutine qui tue des victimes innocentes, il n'y a pas moyen de revenir en arrière".
Assez pessimiste sur la suite, il a ajouté qu'il est "difficile d'imaginer un scénario dans lequel elle reviendra au Met". Remplacée par l'ukrainienne Liudmyla Monastyrska, elle paie très cher sa prise de position trop neutre. Un dilemme auquel sont confrontés tous les russes en ce moment. Si la plupart des tennismen ont fait passer des messages forts (dont Andrey Rublev, Daniil Medvedev et Anastasia Pavlyuchenkova), les athlètes qui devaient participer aux Jeux Paralympiques ont quant à eux été exclus.
Le même sort est réservé aux Biélorusses (dont le pays est dirigé par un dictateur et allié de Vladimir Poutine), une situation qui désole par exemple la tenniswoman Victoria Azarenka, qui avait fait passer un message de paix sur son compte Instagram. Le cycliste Pavel Sivakov, qui vivait déjà en France, a quant à lui décidé de prendre définitivement la nationalité tricolore.