Mardi 11 juin, la nouvelle a été confirmée. Guillaume Meurice a été licencié de France Inter pour "faute grave". Il avait d'abord été suspendu au début du mois de mai pour avoir refait une blague datant du 29 octobre 2023 sur le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou qu'il qualifiait de "sorte de nazi mais sans prépuce". Un débordement pour France Inter qui lui a notifié par courrier la "rupture anticipée de [son] contrat pour faute grave". "Bravo à @PascalPraud, @ZemmourEric, @MLP_officiel, @EugenieBastie, @ELevyCauseur, @rabbidelphineH etc... Cette victoire, c'est avant tout la vôtre !", a réagi l'humoriste, toujours avec ironie, sur X. Et ce mercredi 12 juin, il s'est saisi à nouveau de son compte pour partager un plus long message.
A travers son texte, Guillaume Meurice fait le bilan de son aventure chez France Inter qui a duré "une douzaine d'années" et qui "a changé sa vie" : "Nous grandissions ensemble. Dans un espace médiatique rare où l'on pouvait tourner en dérision ceux qui oppressent, tuent, pillent et détruisent chaque jour au nom du pouvoir et au gré de leurs ambitions personnelles. Une petite heure par jour. C'était bien peu. C'était visiblement trop", a-t-il regretté.
Et de poursuivre, en s'attaquant aux pontes de la station de radio : "Aujourd'hui, j'ai le coeur gros. Pas à cause de notre séparation forcée, ni de la manière dont notre histoire se termine. Si je suis triste, c'est de te laisser ainsi, dirigée par des âmes de si peu de scrupules. De celles qui ont comme boussole leur soif d'obéir, et un tableur Excel à la place du cerveau. De celles qui s'imaginent que tu leur appartiens mais qui t'oublieront sitôt leur mandat terminé pour gérer une autre boîte, benchmarker une start-up ou un ministre. S'il y a toutefois une vertu à la fin de notre aventure, c'est d'exposer au grand jour leur brutalité. Derrière leur pseudo bienveillance, leurs grands sourires, leurs coups de com', il y a les coups de menton, les coups de matraque".
Guillaume Meurice rappelle au passage qu'il n'est malheureusement pas le premier à se faire évincer de France Inter pour la blague de trop et cite notamment ses anciens camarades Nicole Ferroni, Pierre-Emmanuel Barré, et Florence Mendez. Et de prévenir : "Non pas qu'on ne puisse plus rien dire mais, mais certaines blagues auront des airs de choix de carrière".
Son licenciement a eu l'effet d'une bombe au sein de la célèbre station et deux confrères de Guillaume Meurice ont choisi de le suivre. En effet, Aymeric Lompret et la chanteuse GiedRé ont annoncé leur démission, eux qui faisaient partie avec l'humoriste de la bande à Charline Vanhoenacker pour l'émission Le Grand Dimanche soir.
En revanche, Charline Vanhoenacker semble avoir l'intention de rester à son poste, malgré son soutien publiquement partagé. "En congédiant Guillaume Meurice, Radio France nous prive d'un humoriste talentueux et intègre, doué et cohérent avec les valeurs véhiculées dans ses chroniques. Et me voilà privée de mon complice historique, d'un collègue investi, d'un camarade attentionné. (...) Guillaume est l'un des principaux artisans du succès insolent de France Inter aujourd'hui. Je prends acte que celui qui a fait honneur au service public est aujourd'hui remercié. Le bouffon congédié, plusieurs de mes camarades ayant démissionné, ma troupe amputée, il faudra encore une fois m'adapter", a-t-elle déploré sur X.