S'il n'est plus sur le devant de la scène comme ce fut le cas au début des années 2000, Guy Roux reste un personnage important du football français et sa parole est toujours écoutée. Arrivé à la tête de l'équipe d'Auxerre en 1961, le natif de Colmar (Haut-Rhin) a transformé le club bourguignon pour en faire une des places fortes du championnat de France. Doté d'une personnalité à part et d'un franc-parler peu commun, l'homme de 85 ans aujourd'hui a longtemps fait partie des personnalités les plus en vue du sport français.
Une côte de popularité qui en a fait un personnage récurrent des Guignols de l'info pendant de nombreuses années. Mais comme bien souvent avec l'émission satirique de Canal+, l'image de Guy Roux en a pris un coup auprès des Français et ce fut plutôt difficile à accepter au début. "Mon image de pingre, c'est une oeuvre de Canal+ et des Guignols. La première fois que je me suis vu avec ma marionnette, ça m'a contrarié", admet au Figaro ce mercredi 24 avril celui qui a dévoilé le montant de sa retraite qu'il trouve modeste l'an dernier.
Comme il a pu le faire dans sa carrière d'entraîneur, Guy Roux a néanmoins su faire fructifier cette image en devenant une mascotte des publicitaires français. "J'ai assez vite compris que stigmatiser la qualité d'un homme qui savait gérer son argent de manière économe pouvait m'être profitable pour faire la promotion de produit et des publicités. J'ai gagné bien plus d'argent dans les médias et la publicité qu'en étant entraîneur", confie celui qui s'est blessé lors d'une chute violente il y a quelques années.
À entendre Guy Roux, la réalité est tout de même assez éloignée de la fiction et quand nos confrères du Figaro lui demandent s'il est "économe, voire radin", l'ancien entraîneur de Djibril Cissé s'inscrit en faux. "Je ne le suis pas vraiment en réalité. Je ne suis pas dépensier, mais quand je veux marquer le coup, je ne calcule pas. Avec mon fils et mes petits-enfants si j'ai envie d'aller dans un étoilé à Joigny, j'y vais, même si ça peut me coûter un mois de retraite", assure-t-il.
Marié en 1964 et père d'un fils prénommé François, Guy Roux profite désormais de sa retraite en espérant que son club de coeur, actuellement premier de deuxième division, lui fasse le beau cadeau de remonter en Ligue 1. "Je n'y suis pas insensible. Ils font une très belle saison", conclut-il joliment.