Le producteur roi du zouk s'en est allé... Véritable icône de la musique antillaise, Henri Debs est mort des suites d'une longue maladie, lundi 19 août en Guadeloupe, selon DOMactu.com. Ce véritable découvreur de talents à qui l'on doit les succès de Zouk Machine ou encore Francky Vincent, également musicien, était âgé de 81 ans.
Né le 24 novembre 1932 et guadeloupéen d'origine libanaise, Henri Debs se découvre très tôt une passion pour la musique et apprend vite à jouer du pipeau, de la flûte et du saxophone. Le jeune homme se met alors à la guitare grâce à son ami Roland Balthazar et interprète des chansons des maîtres Duke Ellington ou Django Reinhardt. Il enchaîne les boulots (restaurateur ou encore gérant de magasin de vêtements) mais devient disquaire et sa carrière musicale décolle alors.
En 1959, Henri Debs commence à produire des artistes de biguine, cha-cha-cha et ou tango dans son premier magasin de disques puis, face au succès rencontré, en monte un deuxième magasin en 1963, un troisième puis un quatrième à Paris, tenu par un autre frère Debs, André. Dans les années 70, celui qui est également compositeur et interprète produit son premier groupe Experience 7 et devient au fil des années le plus gros producteur de musique antillaise avec sa société Debs Music. C'est lui qui produit ainsi des stars du zouk comme les Aiglons, Tanya Saint-Val, Tatiana Miath, Frédéric Caracas, Luc Léandry, Eric Brouta, et bien sûr les plus connus, Francky Vincent et Zouk Machine. En parallèle, il a écrit une centaine de chansons, dont Tu as calé le moteur ou Nou ka pati an bodé avec Max Séverin
Preuve de son influence dans la musique zouk, Henri Debs est décoré en 2009 du diplôme de l'Académie de la biguine et reçoit un an plus tard le Prix international Arc d'Europe, catégorie or pour "la qualité et l'excellence de son travail".