Après son relatif échec face au XV irlandais du Trèfle le 4 mars dernier ponctué par un match nul sans saveur (17-17), l'équipe de France de rugby a eu à coeur de se rattraper devant son public de Saint-Denis lors du traditionnel Crunch disputé ce 8 mars...
Un match particulier pour les deux équipes : le XV du Coq devant s'imposer pour garder un espoir de remporter le tournoi des VI Nations ; le XV de la Rose voulant prouver que les dérapages et le fiasco de la Coupe du monde disputée en Nouvelle-Zélande n'était qu'un lointain souvenir et que la reconstruction était en marche.
Si le match fut intense, comme à chaque fois, les rudes combats prenant plus souvent le pas sur un jeu ouvert, c'est bien la Rose qui piqua au vif les tricolores pour mener à la mi-temps grâce à deux essais. Mais les Bleus de Thierry Dusautoir restaient au contact grâce à trois pénalités de Julien Dupuy et Lionel Beauxis. La seconde mi-temps fut du même acabit, les Anglais faisant la course en tête, épuisant les Français qui tentaient de revenir au score. Mais à chaque fois que le Coq recollait au score, la maison blanche plantait une nouvelle banderille pour se détacher. A une poignée de secondes de la fin du match, alors que Lionel Beauxis avait laissé sa place sous les yeux de sa douce à un François Trinh-Duc apaisé par la paternité, ce dernier manquait le drop de la gagne, laissant échapper le match et tout espoir de remporter le tournoi (22-24 score final). L'euphorie post-Coupe du monde semble retomber, et le nouveau sélectionneur Philippe Saint-André se trouve face à un gros chantier où cohérence et agressivité seront au coeur du projet futur, avec en perspective un match difficile en terre galloise.
Et, période électorale oblige, les tribunes avaient fait le plein de candidats à la présidence. Après son meeting géant à Villepinte, Nicolas Sarkozy s'est rapidement rendu au Stade de France accompagné de sa garde rapprochée qui comptait, entre autres, un Luc Chatel en famille, le Premier ministre François Fillon accompagné de son épouse Pénélope, l'ancien ministre des Affaires étrangères et européennes Michèle Alliot-Marie, Roselyne Bachelot, Éric Besson ou encore David Douillet.
Son principal adversaire, François Hollande, était bien évidemment présent, tout comme François Bayrou, accompagné d'un Philippe Douste-Blazy souriant et détendu.
Quant au XV d'Angleterre, il pouvait bénéficier du soutien discret de Zara Phillips, petite-fille de la reine Elizabeth et femme de Mike Tindall, ancien capitaine de la sélection anglaise déchu de son titre et ex-banni de l'équipe après ses frasques extra-sportives lors de la Coupe du monde néo-zélandaise. Une absence qui visiblement n'aura pas gêné les Anglais...