La classe politique française était réunie aux obsèques nationales de Simone Veil ce 5 juillet aux Invalides, cinq jours après l'annonce de la mort de l'icône hexagonale à 89 ans, rescapée des camps de concentration, figure de la lutte pour les droits des femmes, de la construction européenne et de l'Académie française. Les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande ont ainsi écouté les éloges funèbres des fils de l'ancienne ministre ainsi que celui du chef d'État Emmanuel Macron qui a annoncé l'entrée de la défunte femme politique au Panthéon. Deux hommes auront toutefois brillé par leur absence : Jacques Chirac et Valéry Giscard d'Estaing.
Valéry Giscard d'Estaing (90 ans) a "regretté" ne pas pouvoir être présent pour le grand hommage à celle qui fut sa ministre de la Santé. C'est en effet sous son mandat que Simone Veil avait réussi à faire adopter – dans la douleur – la loi dépénalisant le recours par une femme à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) en 1975.
Bernadette Chirac (84 ans), quant à elle, représentait au côté de leur fille Claude son époux Jacques Chirac. Dans leurs discours, ses fils Jean et Pierre-François ont souligné que l'ancien dirigeant était à leurs côtés par la pensée. L'état de santé de l'ancien président avait suscité énormément d'inquiétude en septembre 2016 au moment de sa longue hospitalisation pour une infection pulmonaire. Bien que son gendre Frédéric Salat-Baroux ait déclaré en fin d'année que son état était en nette amélioration, il n'a toutefois pas pu assister à l'éprouvant moment des obsèques de sa complice.
Au-delà de l'affaiblissement physique, la disparition de Simone Veil a dû profondément affecter l'homme politique car ils étaient particulièrement proches. "En privé, Jacques Chirac la surnommait 'Poussinette'. Le lien ne s'est jamais rompu entre l'ancien président et la 'personnalité d'exception, d'une parfaite intégrité morale et politique' à laquelle il rend hommage dans ses Mémoires", indique Le Journal du dimanche.