Dans les colonnes de Paris Match, le jeudi 9 juillet 2020, Hugues Aufray a fait la promotion de son 22e album, Autoportrait. Il avoue bien volontiers que son disque n'aurait pas existé sans son déménagement. Pour composer, il avait besoin de tranquillité, loin de ses enfants et petits-enfants.
"Le point de départ de ce disque, c'est mon déménagement il y a deux ans, ici à Marly-le-Roi. Je vivais depuis quarante-cinq ans à Marnes-la-Coquette où je menais une vie de patriarche avec mes cinq petits-enfants, la nurse, la cuisinière et le jardinier. Dès que je voulais me mettre au piano, il y avait toujours un problème. Je n'étais musicien que quand j'étais sur scène", explique l'artiste de 90 ans à nos confrères.
"Donc j'ai vendu Marnes pour devenir locataire ici, dans la maison de Maillol. Je n'ai pas trahi mon passé, je n'ai pas divorcé, je n'ai pas abandonné mes enfants : trois sont aux États-Unis, une est à Dublin et chante sur mon disque. Ici, c'est un bonus que le destin m'accorde", justifie-t-il. Seul et peinard, Hugues Aufray n'est plus en surchauffe et a pu se "remettre à la musique". "Je peux jouer au piano pendant quatre heures sans emmerder personne", s'est-il réjoui.
Dans sa vie, Hugues Aufray a dû traverser plusieurs épreuves, notamment lorsqu'il a fait faillite en perdant 100 millions de francs (environ 15 millions d'euros). Voulant monter sa maison de disques, il engage Norbert Saada, "un garçon qui n'était pas du métier, mais en qui j'avais confiance". "Il m'a conduit à la faillite. Et m'a fait perdre 100 millions de francs, tout ce que j'avais gagné avec mes premières chansons. En France, on ne se remet pas facilement d'une faillite", déplore l'artiste.
Retrouvez l'interview de Hugues Aufray en intégralité dans le dernier numéro de Paris Match.