Ingrid Betancourt, entre ombre et lumière.
La lumière depuis qu'elle a recouvré la liberté et s'est mis en tête, messianique, de créer sa fondation pour faire front face au terrorisme international et soutenir les victimes et leurs familles ; l'ombre au regard du portrait terrifiant que dressent d'elle son propre (ex-)mari, son ancienne amie, ses anciens co-détenus, ses détracteurs en Colombie...
L'ombre, puisqu'elle a choisi depuis la fin de l'année 2008 d'observer le retrait et la retraite nécessaire à la rédaction d'un ouvrage sur son expérience aux mains des FARC : la lumière, parce qu'on cherche ponctuellement à l'en faire sortir pour lui décerner tel ou tel honneur.
Cette fois, c'est la créatrice de mode belgo-américaine Diane von Fürstenberg, véritable icône de la figure féminine au travers de sa marque, qui souhaite témoigner la profonde admiration qu'elle porte à l'ancienne sénatrice et candidate à la présidence de la Colombie. Aussi a-t-elle réservé un de ses DVF Awards à Ingrid Betancourt, expliquant : "Il m'est impossible de penser à une autre personne qu'Ingrid Betancourt pour ce prix. Elle a montré du courage pour combattre, de la force pour survivre et des qualités de leader pour inspirer".
Les trois autres DVF Awards remis ce 13 mars 2010 à New York seront attribués à l'Afghane Sadiqa Basiri Saleem et l'Haïtienne Danielle Saint-Lot, membres de l'ONG The Vital Voices Global Network, Katherine Chon (Polaris Project, qui combat toutes les formes de trafic humain), recevant pour sa part le prix The People's Voice. La remettante d'honneur sera l'immense Meryl Streep, qui partageait dernièrement l'affiche de la comédie sentimentale Pas si simple avec Alec Baldwin et Steve Martin.