C'est avec une pudeur extrême qu'Inna Modja mène sa vie de famille. La chanteuse, qui évoque peu son intimité de manière publique, a cependant changé de cap pendant le confinement. Enfermée avec son chéri – le directeur artistique et photographe Marco Conti Sikic – et leur petite fille en pleine pandémie du coronavirus, elle a davantage partagé son quotidien sur les réseaux sociaux. Les recettes qu'elle concoctait en amoureux, déjà, mais aussi quelques instants privilégiés passés avec bébé. C'est ainsi que l'interprète de French Cancan (Monsieur Sainte Nitouche) a dévoilé une photographie superbe où elle pose en compagnie de son enfant, vêtue d'une tenue blanche immaculée, précisant qu'elle "adorait sa vie de mère".
En peul, Inna signifie "petite maman". Et c'est avec un bonheur immense qu'elle a accepté la destinée que lui prédisait ce prénom. Amoureuse, elle a croisé la route de Marco Conti Sikic en 2009. La belle artiste de 36 ans avait annoncé tout en discrétion qu'un petit être était né de leur idylle au début du mois de janvier dernier. "On est tous les deux artistes. On s'est rencontrés par hasard il y a six ans, au vernissage d'une expo de street art près du canal Saint-Martin, expliquait-elle au magazine Gala en 2015. Ça a été le coup de foudre. On mène une vie de bohème entre la France, l'Italie, la Croatie [pays d'origine de Marco, NDLR] et l'Afrique."
Entre sa participation aux Parisiennes – avec Arielle Dombasle, Mareva Galanter et Helena Noguerra – et les premiers titres qui ont fait son succès, on pourrait croire qu'Inna Modja évolue dans une petite bulle de joie et de naïveté. Une idée fausse, à l'exact opposé de la réalité. Pendant le confinement, entre deux vidéos amusantes, elle n'hésitait jamais à prendre la parole pour parler de la situation des médecins ou remettre en cause nos cours d'histoire – coucou Christophe Colomb. Pendant trois ans, elle a travaillé sur le documentaire The Great Green Wall, qui suit la plantation d'une ceinture d'arbres longue de 8000 kilomètres, du Sénégal à l'Éthiopie. Elle porte également la cause des mutilées sexuelles à la Maison des femmes de Seine-Saint-Denis, n'hésite pas à se battre pour les droits des femmes, contre les inégalités, le racisme banalisé ou les violences policières. Un exemple à suivre, pour sa petite fille, pour tous les autres enfants... et les adultes.