Pendant que tout le cinéma français avait les yeux rivés sur la cérémonie des César, Isabelle Adjani était loin de Paris et de cette grand-messe où elle a déjà reçu à cinq reprises le César de la meilleure actrice. La comédienne vue dans Subway, La Reine Margot ou encore L'Été meurtrier était au Liban, et plus précisément à Beyrouth.
L'actrice y accompagnait Yamina Benguigui, cinéaste et ancienne ministre de la Francophonie, à la rencontre du cinéma libanais. Les deux femmes influentes effectuaient ce déplacement pour faire la connaissance de cinéastes et de producteurs libanais avec lesquels elles ont échangé sur les modes de production et de diffusion cinématographique. Elles ont également apporté leur soutien aux producteurs et cinéastes dans leur combat pour la création d'un Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) libanais. Les deux femmes étaient ainsi entourées de Frédéric Domon (réalisateur), de la productrice Sabine Sidawi (à qui l'on doit notamment le film Carlos d'Olivier Assayas), son confrère Gabriel Chamoun, Antoine Khalifé (producteur et directeur du festival de Dubaï), Pierre Sarraf (producteur qui a notamment travaillé sur Go home et Tombé du ciel), Georges Schoucair, Myriam Sassine, le producteur-metteur en scène Philippe Aractingi, les productrices Diane Aractingi et Nadia Turincev ou encore Nadine Labaki (qui avait représenté le Liban aux Oscars avec Et maintenant, on va où ?) et Khaled Mouzannar.
La veille, vendredi 24 février, c'est une Isabelle Adjani on ne peut plus radieuse et divine que l'on retrouvait dans le cadre du dîner du cercle des amis de la culture Française à Beyrouth, dans la Résidence des pins (résidence des ambassadeurs de France au Liban). Vêtue d'une élégante robe noire assortie de dentelles et griffée Elie Saab, l'iconique comédienne a fait le spectacle devant l'ambassadeur de France, Emmanuel Bonne. La star du soir, exquise, était en effet parée par le joaillier Sélim Mouzannar, du célèbre collier Amal, lauréat du prix Couture 2016. Isabelle Adjani était en admiration devant cette pièce, jouant avec la précieuse résille d'or rose qui articulait 47 émeraudes pures de la mine colombienne de Muzo et huit émeraudes trapiches naturellement tatouées d'inclusions en forme de roues à rayons. Ou comment illuminer une soirée de la plus belle des manières.
Face à de nombreux invités, politiques comme membres de l'industrie du cinéma, Isabelle Adjani a rappelé la beauté du cinéma libanais et l'importance d'une étroite collaboration avec la France. Amoureuse du septième art, Isabelle Adjani avait par ailleurs présidé le Festival du film francophone d'Angoulême en août dernier, dont la 9e édition avait été placée sous les couleurs du... Liban !
Christopher Ramoné