Elle va mieux. Près de trois mois après sa tentative de suicide, Isabelle Balkany s'est exprimée devant les caméras de BFMTV, mardi 20 août 2019. "Je vais bien, les médecins sont compétents, ils m'ont très bien soignée", a-t-elle appris. De quoi soulager ses concitoyens de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), ville dont elle est la première adjointe au maire depuis plus de dix-huit ans. Pour aller mieux, elle a pu compter sur "l'affection" et "le soutien" de ses administrés.
Isabelle Balkany explique qu'elle a fait un burn out, ce qui "arrive malheureusement à beaucoup de gens". À 71 ans, l'épouse de Patrick Balkany indique cependant avoir "encore quelques petits problèmes neurologiques à régler" et avoir "perdu beaucoup de poids". Malheureusement, elle a aussi dû faire face aux moqueries faciles sur les réseaux sociaux : "Ils peuvent être un ramassis de haine. Ce qui m'a, à un moment donné, beaucoup beaucoup beaucoup fait souffrir, mais ça peut aussi être des gens chaleureux."
Ce grand stress et cette forte pression qui l'ont fait craquer étaient liés au procès pour blanchiment de fraude fiscale aggravée qui s'est déroulé en juin dernier. Pour rappel, le procureur a requis sept ans de prison ferme et dix ans d'inégibilité contre son mari, et quatre ans avec sursis et 500 000 euros d'amende pour elle. Le couple est toujours soupçonné d'avoir dissimulé, au minimum, 13 millions d'euros d'avoirs au fisc entre 2007 et 2014, notamment avec deux somptueuses villas, la Pamplemousse aux Antilles et un riad à Marrakech.
Isabelle Balkany l'assure, elle "voulait absolument venir" au procès, mais "ce sont les médecins qui [le lui] ont interdit". "Je n'avais plus de mobilité indépendante et autonome. Je ne pouvais pas marcher. Je ne pouvais même pas me tenir debout sans une aide", conclut-elle. Elle devrait pouvoir assister au verdict le 18 octobre prochain.