Les réquisitions sont lourdes pour le clan Balcany. Le parquet national financier (PNF) a requis jeudi 13 juin 2019 une peine de sept ans de prison avec incarcération immédiate contre Patrick Balkany, jugé pour blanchiment d'argent, fraude fiscale et corruption, "la plus grave des atteintes à la probité publique". Le parquet national a également demandé une peine de dix ans d'inéligibilité contre l'homme politique, maire (LR) de Levallois-Perret depuis 1983, rapporte l'AFP.
Concernant son épouse, Isabelle Balkany, les procureurs ont requis quatre ans de prison avec sursis et 500 000 euros d'amende, tout en relevant son absence après sa tentative de suicide en mai 2019, bien qu'elle ait "reconnu une faute", dans une lettre lue par son avocat lors du procès.
Rappelons que les époux Balkany sont soupçonnés d'avoir, au minimum, dissimulé 13 millions d'euros d'avoirs au fisc, entre 2007 et 2014, notamment la villa Pamplemousse, aux Antilles, et le riad Dar Guycy, à Marrakech. Le PNF a demandé une condamnation "à hauteur de la gravité" de la corruption entachant l'achat de ce palace à Marrakech, puisque Patrick Balkany se serait fait offrir cette villa par un milliardaire saoudien en échange de délais dans un important contrat immobilier à Levallois.
Fatalement, les réquisitions sont lourdes. Si le parquet national financier (PNF) a requis de fortes peines de prison contre les époux Balkany, il ne pouvait pas faire moins, après avoir requis trois semaines plus tôt quatre ans de prison ferme pour le seul délit de fraude fiscale, avec également un mandat de dépôt. Dans ce second volet du procès, cette fois pour blanchiment et corruption, la peine encourue était de dix ans de prison.