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Samedi 26 novembre, Laurent Ruquier présentait un nouveau numéro d'On n'est pas couché avec un plateau composé d'invités venus de divers horizons : le cinéaste Luc Besson, pour évoquer la sortie de The Lady, le sénateur de l'Essonne Jean-Vincent Placé (Europe Ecologie-Les Verts), ou encore le dessinateur Philippe Geluck, venu présenter son dernier ouvrage.
Lors de l'émission, celui qui a retenu notre attention, c'est l'humoriste Jamel Debbouze, venu faire la promo de son DVD sur son nouveau one-man show, Tout sur Jamel. Après avoir semé la zizanie sur le plateau du JT de Laurent Delahousse, le week-end dernier, l'humoriste prochainement à l'affiche du film Hollywoo a récidivé sur le plateau du talk-show de Ruquier.
Jamel, incontrôlable et survolté
Alors que le sénateur Jean-Vincent Placé s'exprimait sur l'alliance EELV-Parti socialiste, Jamel a jailli dans le public de l'émission pour demander son avis à "la principale intéressée", Eva Joly. Ayant dégoté une femme senior aux cheveux blancs et bouclés et lunettes vissées sur le nez, il tient à lui donner la parole sur la situation. Aux côtés de cette fausse Eva Joly, un faux François Hollande, et voilà Jamel de nouveau incontrôlable, se lançant dans une improvisation aussi étonnante que jubilatoire (voir la vidéo à partir de la 12e minute).
Jamel, artiste engagé
Lors de son passage par le siège bleu de l'interview, Jamel a su retrouver son sérieux, défendant des problèmes de société qui lui tenait à coeur, comme la situation des banlieues françaises.
"J'étais très frustré par l'école à plein d'égards. J'ai eu le sentiment d'être considéré comme un cancre avant même d'avoir ouvert la bouche. On est mis dans des ZEP et on est considéré comme des zonards. (...) C'est très dur de faire marcher la machine à rêves quand on est dans un collège comme celui de Trappes. On m'a dit, alors que j'avais 11 de moyenne générale, 'Pourquoi tu ferais pas électricien ?'. J'ai eu affaire à une conseiller de désorientation. Franchement, y'avait pas beaucoup d'alternatives qui s'offraient à moi. L'état d'esprit dans lequel sont les profs et les élèves, c'est terrible. On souffre de ne pas avoir les mêmes armes que ces gamins qui sont à Henri IV. Ces écoles-là, à nous, elles sont fermées ! (...) On nous calme à coups d'alternatives. Y'a pas de propositions dont on pourrait être fiers. On a l'impression qu'en étant en banlieue, ça sera forcément plus dur, plus laborieux, plus chiant. Et pour cause, j'ai été obligé d'en faire quinze fois plus que les autres. Qu'on soit obligé d'y rentrer grâce à des prépa' de prépa'. (...) Les alternatives proposées sont nulles. J'ai l'impression que notre système éducatif est à sens unique !", explique Jamel avec conviction, faisant face aux arguments de Natacha Polony sans trembler.
"Quand on vient de Trappes, tout est plus difficile. C'est beaucoup plus difficile, ne serait-ce qu'avec les filles... Si on voulait sortir avec une fille de Versailles, c'était mort ! (...) Je parle de ce que je connais. Le fond de mon spectacle est tiré de ma vie. Je me torture pour être sincère. Je n'ai ni solution ni alternative, mais je peux vous dire qu'on devrait commencer par changer les noms des cités : la Cité du Val Fleuri - elle a jamais été fleurie de sa vie ! -, la Cité des Meurisiers - je n'en ai jamais vu un seul !", plaisante l'humoriste pour dénoncer les efforts insuffisants des pouvoirs publics pour l'amélioration des conditions de vie et d'intégration des jeunes dans les cités.
Le magazine hebdomadaire a été suivi, ce samedi, par près de 1,6 million de téléspectateurs (20,6% de part de marché) malgré une concurrence féroce notamment sur TF1, qui diffusait le spectacle Mother Fucker de Florence Foresti sur la même tranche horaire.
Découvrez le passage de l'humoriste dans l'émission On n'est pas couché dans notre lecteur vidéo !
Joachim Ohnona
Lors de l'émission, celui qui a retenu notre attention, c'est l'humoriste Jamel Debbouze, venu faire la promo de son DVD sur son nouveau one-man show, Tout sur Jamel. Après avoir semé la zizanie sur le plateau du JT de Laurent Delahousse, le week-end dernier, l'humoriste prochainement à l'affiche du film Hollywoo a récidivé sur le plateau du talk-show de Ruquier.
Jamel, incontrôlable et survolté
Alors que le sénateur Jean-Vincent Placé s'exprimait sur l'alliance EELV-Parti socialiste, Jamel a jailli dans le public de l'émission pour demander son avis à "la principale intéressée", Eva Joly. Ayant dégoté une femme senior aux cheveux blancs et bouclés et lunettes vissées sur le nez, il tient à lui donner la parole sur la situation. Aux côtés de cette fausse Eva Joly, un faux François Hollande, et voilà Jamel de nouveau incontrôlable, se lançant dans une improvisation aussi étonnante que jubilatoire (voir la vidéo à partir de la 12e minute).
Jamel, artiste engagé
Lors de son passage par le siège bleu de l'interview, Jamel a su retrouver son sérieux, défendant des problèmes de société qui lui tenait à coeur, comme la situation des banlieues françaises.
"J'étais très frustré par l'école à plein d'égards. J'ai eu le sentiment d'être considéré comme un cancre avant même d'avoir ouvert la bouche. On est mis dans des ZEP et on est considéré comme des zonards. (...) C'est très dur de faire marcher la machine à rêves quand on est dans un collège comme celui de Trappes. On m'a dit, alors que j'avais 11 de moyenne générale, 'Pourquoi tu ferais pas électricien ?'. J'ai eu affaire à une conseiller de désorientation. Franchement, y'avait pas beaucoup d'alternatives qui s'offraient à moi. L'état d'esprit dans lequel sont les profs et les élèves, c'est terrible. On souffre de ne pas avoir les mêmes armes que ces gamins qui sont à Henri IV. Ces écoles-là, à nous, elles sont fermées ! (...) On nous calme à coups d'alternatives. Y'a pas de propositions dont on pourrait être fiers. On a l'impression qu'en étant en banlieue, ça sera forcément plus dur, plus laborieux, plus chiant. Et pour cause, j'ai été obligé d'en faire quinze fois plus que les autres. Qu'on soit obligé d'y rentrer grâce à des prépa' de prépa'. (...) Les alternatives proposées sont nulles. J'ai l'impression que notre système éducatif est à sens unique !", explique Jamel avec conviction, faisant face aux arguments de Natacha Polony sans trembler.
"Quand on vient de Trappes, tout est plus difficile. C'est beaucoup plus difficile, ne serait-ce qu'avec les filles... Si on voulait sortir avec une fille de Versailles, c'était mort ! (...) Je parle de ce que je connais. Le fond de mon spectacle est tiré de ma vie. Je me torture pour être sincère. Je n'ai ni solution ni alternative, mais je peux vous dire qu'on devrait commencer par changer les noms des cités : la Cité du Val Fleuri - elle a jamais été fleurie de sa vie ! -, la Cité des Meurisiers - je n'en ai jamais vu un seul !", plaisante l'humoriste pour dénoncer les efforts insuffisants des pouvoirs publics pour l'amélioration des conditions de vie et d'intégration des jeunes dans les cités.
Le magazine hebdomadaire a été suivi, ce samedi, par près de 1,6 million de téléspectateurs (20,6% de part de marché) malgré une concurrence féroce notamment sur TF1, qui diffusait le spectacle Mother Fucker de Florence Foresti sur la même tranche horaire.
Découvrez le passage de l'humoriste dans l'émission On n'est pas couché dans notre lecteur vidéo !
Joachim Ohnona