Tourné dans le plus grand secret par Luc Besson, The Lady s'annonce sans aucun doute comme un nouvel événement du cinéma français, déjà bien en forme avec Polisse et Intouchables.
Consacré à la vie du Prix Nobel Aung San Suu Kyi, The Lady raconte à la fois le combat politique de cette femme exceptionnelle et l'histoire d'amour déchirante avec son mari. Isolée en Birmanie - elle refuse de quitter le pays sous peine de ne plus pouvoir y revenir -, elle ne le reverra pas avant sa mort en 1999.
Le réalisateur a réussi à entrer en contact avec Aung San Suu Kyi avant de s'attaquer au tournage du film pour lui parler de son projet : "Elle m'a répondu 'Merci, ça jette de la lumière sur mon pays'. Mais je ne vous connais pas, pourriez-vous m'envoyer vos films ?"
Besson raconte : "Nikita et Leon étaient exclus mais je lui ai envoyé Le Grand bleu, Jeanne d'Arc, Angel-A, Le Cinquième élément... Ses préférés étaient Angel-A et la chanteuse bleue du Cinquième élément. C'est Adèle Blanc-Sec qui l'a fait le plus rire. C'était un peu bizarre de parler ciné avec un Prix Nobel."
Pendant plusieurs mois, ils communiquent secrètement jusqu'à ce qu'elle soit libérée. Après le tournage, le cinéaste va la rencontrer et découvre la maison qu'il a entièrement reconstruite en Thaïlande pour son film. Il en a par ailleurs profité pour discrètement filmer des scènes en Birmanie pour les intégrer plus tard dans le film grâce aux effets spéciaux.
Aujourd'hui, Aung San Suu Kyi a expliqué à Luc Besson qu'elle ne voulait pas voir le film : "Elle m'a dit 'Je le verrai quand je serai assez courageuse'. Mais son fils a été très ému."
The Lady, avec Michelle Yeoh et David Thewlis, sort le 30 novembre.