Deux mois après la mort d'Henri d'Orléans, comte de Paris, qui s'est éteint paisiblement dans la matinée du 21 janvier 2019 à l'âge de 85 ans et a été inhumé quelques jours après en la chapelle royale de Dreux, une messe pour le repos de son âme a été célébrée le 23 mars 2019 en l'église Saint Germain l'Auxerrois à Paris, ancienne paroisse des rois de France.
Nouveau comte de Paris et chef de la Maison de France, le prince Jean d'Orléans menait le petit cortège rassemblé pour cet hommage respectueux : il avait auprès de lui en particulier sa mère Marie-Thérèse de Wurtemberg, duchesse de Montpensier, qui fut la première épouse du défunt et "s'est montrée très digne" face à la nouvelle de son décès, son frère Eudes d'Orléans, venu avec sa femme Marie-Liesse de Rohan-Chabot, et leur soeur Marie d'Orléans, princesse Gundakar de Liechtenstein. La princesse Chantal de France, soeur d'Henri, était également présente, a contrario de la comtesse Micaela, seconde épouse du défunt, dont la santé est toujours fragile. Par le biais de sa page Facebook, le prince Jean, qui n'était pas accompagné par son épouse la princesse Philomena et leurs enfants(Gaston, 9 ans, Antoinette, 7 ans, Louise-Marguerite, 4 ans, Joseph, 2 ans, et Jacinthe, 5 mois), a adressé à l'issue de la messe de requiem ses remerciements "aux nombreux fidèles pour leur présence attentionnée", comme il l'a fait de vive voix sur le parvis de l'église.
Le 21 février dernier, Monseigneur le comte de Paris se signalait dans l'émission Télématin, répondant de bonne grâce aux questions de l'auteur et journaliste Henry-Jean Servat au cours d'une rencontre à Dreux. Il y revenait notamment sur ses liens particuliers avec d'autres figures de la vie royale (Albert II de Monaco, Moulay El Hassan du Maroc, Leka d'Albanie), évoquait les tensions qu'il a connues avec son père, dissipées par la mort de son frère François, ou encore la sérénité qui l'habite face à sa mission : "Bien sûr, maintenant je suis en première ligne donc je vais prendre un peu les coups, mais ça fait partie de la fonction. Je suis assez prêt pour cela et pour avancer avec ma famille dans cette nouvelle fonction", considère-t-il toutefois, observant également les "fractures" du pays mises en évidence par le mouvement des gilets jaunes (que son défunt père suivait avec intérêt et une certaine solidarité). "Peut-être que si on arrivait à trouver un projet commun, ajoute-t-il à ce titre, cela permettrait à notre pays de sortir un peu de cette difficulté."