Le sujet est intéressant, mais la couverture provoque la discorde. Jean Dujardin est à la Une du Parisien Magazine et il n'a pas apprécié les titres choisis : "Pourquoi cette contradiction entre la Une et l'article ? Couverture racoleuse ! Je suis français mais pas parisien !"
Jean Dujardin est manifestement en colère contre le titre de l'enquête dont il est le sujet : "Pourquoi Jean Dujardin fait un flop aux États-Unis - Trop français pour Hollywood". Car en lisant ces mots, on s'attend à un dossier peu glorieux sur le comédien qui a décroché un Oscar grâce à sa performance dans The Artist. Or, au fil des pages, on comprend simplement que le comédien a privilégié sa vie et sa carrière en France, sachant que si l'on veut vraiment s'imposer à Hollywood, il faut s'y investir à 100% - Marion Cotillard et Omar Sy pourront témoigner.
Qu'apprend-on vraiment dans cette enquête ? Que, de septembre à 2011 à février 2012, Jean Dujardin a tout donné pour la campagne aux Oscars afin de séduire l'opinion américaine. Sketchs dans des talk-shows, interviews... Il n'hésita pas à faire le chameau ou à imiter Robert De Niro. Mais faire ça sur une plus longue durée, non merci pour Jean Dujardin, désormais papa d'une fille, Jeanne, avec sa compagne Nathalie Péchalat - il a également deux garçons nés d'une précédente relation. L'historique agent de stars Dominique Besnehard est clair : "À Hollywood, c'est loin des yeux, loin du coeur." Il a fait sensation en 2012, The Artist a eu une belle carrière avec 43 millions d'euros récoltés en Amérique, mais son film suivant, le thriller La French, n'a été projeté que dans deux salles à New York et deux autres à Los Angeles. Au regard de cette diffusion, on peut considérer que c'est un "flop", comme le dit le titre de l'enquête du Parisien Magazine - ou bien un film destiné aux cinéphiles d'outre-Atlantique francophiles.
Le magazine revient également sur ses seconds rôles dans The Monuments Men, de et avec George Clooney, et dans Le Loup de Wall Street, de Martin Scorsese et avec Leonardo DiCaprio. Depuis, même si son agent américain affirme qu'il est toujours dans l'écurie WME (l'une des principales agences américaines qui représentent les artistes), l'acteur français n'a pas de rôle "hollywoodien" en préparation. Et le comédien est bien conscient que ce n'est pas dans ce cadre-là qu'il s'épanouira à long terme, avec des personnages au dialogue limité. Il a lui même avoué s'être trouvé "facultatif" dans le long métrage du grand Marty. Son anglais, dont il est le premier à se moquer, n'est pas suffisamment bon pour lui permettre d'obtenir des personnages plus étoffés. Et jouer le Frenchy de service n'est pas dans son plan de carrière.
En promotion pour le film de Claude Lelouch Un+Une, l'acteur n'a cessé de répéter à quel point il est attaché à son pays et n'a pas de rêve hollywoodien. Il tourne la suite de Brice de Nice, est attendu dans une comédie avec Virginie Efira, Un homme à la hauteur, et s'est prononcé en faveur d'un autre épisode d'OSS 117. À la lecture de ces pages, on se dit que Jean Dujardin n'a pas raté sa carrière aux États-Unis, mais qu'il a fait son choix. Et la France, dont il est l'un des principaux chouchous, le lui rend bien.