C'est une affaire qui fait beaucoup parler. Une ancienne journaliste de BFMTV et RMC qui souhaite préserver son identité accuse Jean-Jacques Bourdin de tentative d'agression sexuelle. Une plainte a été déposée et une enquête ouverte par le parquet de Paris. En attendant d'y voir plus clair, le journaliste de 72 ans continuer d'exercer sa profession. Mardi 18 janvier, il était même en direct sur BFMTV aux commandes de sa nouvelle émission politique La France dans les yeux. C'est la candidate aux présidentielles Valérie Pecresse qui a ouvert le bal des invités et, dès son arrivée, elle a évoqué les soupçons qui pesaient sur Jean-Jacques Bourdin , créant un court moment de tension sur le plateau. Une façon de faire que n'a pas tellement apprécié Anne Nivat, la femme du journaliste.
"Valérie Pécresse est franche et je crois que moi aussi. Ce qu'elle a dit sur le fait qu'elle est contre les violences faites aux femmes, évidemment je suis d'accord avec elle. Je suis également d'accord quand elle déclare qu'elle croit en la présomption d'annonce. C'est nécessaire d'y croire. En revanche, je réprouve l'instrumentalisation immédiate politique et la com' qui arrive tout de suite. On a eu droit évidemment à un exercice de communication et je le réprouve", a regretté la reporter de guerre de 52 ans dans C à vous mercredi soir.
Anne Nivat va même plus loin en estimant que les médias participent eux aussi à cet exercice de communication. Ainsi, elle a "foi en la justice mais pas vraiment aux journalistes". Une petite phrase qui a suscité l'incompréhension de Patrick Cohen : "Mais ce n'est pas une affaire de journalistes. Il y a une plainte qui a été déposée, le parquet de Paris s'en est saisie pour ouvrir une enquête", a-t-il rappelé. Et pour Anne Nivat de rétorquer avec agacement : "Eh bien, le parquet de Paris va travailler. Je vous rappelle que les faits sont prescrits. La justice va faire son travail et ne me ramenez pas à être uniquement la femme de Jean-Jacques Bourdin parce que c'est ce que vous êtes en train de faire depuis quelques minutes. (...) Cela concerne mon mari, il sera entendu par le parquet et je ne peux rien vous dire d'autre parce que je ne peux pas prédire l'avenir. Mais croyez comme moi en la présomption d'innocence, s'il vous plaît."
Jean-Jacques Bourdin reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.