Invité ce vendredi 28 septembre de l'émission Melting Pop sur Europe 1, Jean-Louis Trintignant a évoqué furtivement sa fille Marie, rebondissant sur une question autour de la poésie qui l'avait sauvé face à la mort de sa fille en août 2003. "Cela fait quatorze ans et depuis, je n'arrête pas de penser à ma fille", avoue l'acteur français à propos du décès de Marie Trintignant, victime des coups de son compagnon de l'époque, Bertrand Cantat, à Vilnius en Lituanie.
Pour autant, le comédien, qui est à l'affiche du film Happy End de Michael Haneke, estime que "c'est un peu stupide d'embêter les gens avec ça", "car il y a des gens qui ont eu des choses pires et ils ne ressassent pas tout ça". "Alors moi, je préfère ne rien faire car j'ai beaucoup de petits plaisirs", souffle l'acteur malade et âgé de 86 ans, évoquant "la nature, le silence, ce que [j'ai] dans la tête".
En 2013, au micro de cette même station radio, il s'était déjà épanché sur le deuil, confessant avoir "essayé de vivre sans Marie, mais c'est très difficile". Il avait également évoqué Bertrand Cantat, musicien aujourd'hui libre après avoir purgé la moitié de sa peine (il avait été condamné à huit ans de réclusion). "Franchement, c'est quelqu'un pour qui je changerais de trottoir si je le voyais (...) Je l'ai rayé de ma vie (...) Je ne peux pas dire que c'est de la haine. C'est quelqu'un que je ne veux pas rencontrer", avait affirmé Jean-Louis Trintignant.