C'est un nouveau Jean-Luc Mélenchon qui se propose aux Français en cette année de grand rendez-vous électoral. D'ordinaire habitué à faire partie des "petits candidats", celui qui défend une "France insoumise" est entré dans la cour des grands. Ce changement d'image, bien plus moderne, et sa remontée inattendue dans les sondages à quelques jours du premier tour de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon les doit principalement à une personne dont il est très proche : Sophia Chikirou, directrice de la communication de sa campagne.
Dans son nouveau numéro, Le Point s'intéresse de très près à la jeune femme de 37 ans qui évolue dans l'ombre de Jean-Luc Mélenchon et le suit partout. Sophia Chikirou se trouvait bien évidemment à ses côtés le 4 avril dernier lors du Grand Débat des 11 candidats à l'élection présidentielle organisé par les chaînes d'information BFMTV et CNews depuis les studios de La Plaine-Saint-Denis.
Sans son atout caché, le candidat de la gauche radicale n'aurait jamais accepté de participer à Une ambition intime et de se confier à Karine Le Marchand, ni de parler secret minceur et salade de quinoa avec Gala comme le commente Le Point et encore moins de proposer une version de lui en 3D avec son hologramme qui a tant fait parler lors d'un rassemblement organisé à Aubervilliers en février. Ne voyez pourtant pas en Sophia Chikirou un "gourou", ou la "publicitaire" de Jean-Luc Mélenchon, la diplômée en communication politique doit plutôt être considérée comme "son bras droit avec lequel il est en osmose" (et plus si affinités ?), suivant l'analyse du politologue Thomas Guénolé cité par Le Point.
Originaire de Savoie, Sophia Chikirou s'inspire de la communication moderne de Donald Trump lors de l'élection présidentielle américaine qu'elle a vécue au plus près après s'être installée à Miami et avoir été embarquée dans la campagne du démocrate Bernie Sanders. Elle croit fermement au pouvoir des réseaux sociaux, un engagement numérique qui paye. À tel point qu'elle n'a eu le temps de souffler depuis des semaines. "Pas pris un jour de repos depuis l'hologramme", confie-t-elle au Point.