C'est à l'âge de 84 ans que Jean Marais est mort le 8 novembre 1998. Hospitalisé à Cannes pour un oedème aigu du poumon, il n'a pas survécu. Son décès a attristé une grande partie du cinéma français à l'image de Jean-Paul Belmondo, Michel Serrault, Mylène Demongeot, Francis Perrin ou encore Marthe Villalonga, tous présents lors de ses obsèques organisées à Vallauris, où il résidait. Mais c'est également ses proches que Jean Marais a laissé dans un profond désarroi. Parmi eux, son fils Serge.
Apprendre l'existence de Serge Ayala fut une surprise pour Jean Marais. La rumeur voulait qu'il soit le fils d'une jeune gitane rencontrée par Jean Marais pendant la guerre dans un bar. Après l'avoir reconnu, Jean Marais a toutefois marqué dans son testament un désaveu de reconnaissance, faisant léguer tous ses biens à son amie Nicole Pascali au moment de sa mort. Loin de vouloir se laisser faire, Serge a eu recours à la justice et a fini par obtenir gain de cause en récupérant l'héritage de son père.
Cette lourde bataille, Serge Ayala ne l'a pas supportée. Elle ne l'a en tout cas pas aidé à se sentir bien dans sa vie. L'un de ses amis avait d'ailleurs témoigné à l'époque dans les pages de France Dimanche faisant par du mal-être qui touchait l'artiste : "Depuis qu'il avait touché l'argent qui lui revenait, je pensais qu'il était sauvé. Mais il souffrait énormément de la solitude, malgré notre présence. Il vivait seul avec ses quatre chiens dans un pavillon isolé, alors que son seul souhait aurait été de rencontrer une femme et de recréer une famille." Projets qu'il n'a pas eu l'occasion de réaliser.
Quatorze ans après la mort de son père Jean Marais, Serge Ayala s'est donc donné la mort en 2012. À l'aube de ses 70 ans, celui qui fut brièvement chanteur et qui avait donné la réplique à son père dans le film Sept hommes est une garce en 1967 s'est suicidé à l'aide d'un fusil de chasse. Aucune lettre d'explication n'avait été laissée à l'époque, mais le témoignage de son ami laissait penser que Serge Ayala connaissait une profonde détresse malgré l'obtention de l'héritage de son père. Comme quoi, l'argent ne fait pas le bonheur...