Il règne en maître sur le journal de 13h depuis vingt-cinq ans, Jean-Pierre Pernaut est devenu un pilier du journalisme français grâce à son approche de l'information, au plus près des préoccupations des Français, faisant la part belle à l'actualité de nos régions. Après plus de 5 250 journaux télévisés et alors qu'il réalise encore de très jolies performances en rassemblant en moyenne 6,6 millions de Français chaque jour, le présentateur ne renoncerait à son poste pour rien au monde.
C'est auprès de nos confrères de TV Magazine que Jean-Pierre Pernaut s'est confié et est revenu sur cette belle aventure qui le lie aux Français depuis un quart de siècle. Il indique quant à son premier 13h : "C'était en 1988, je me souviens d'une énorme pression : le 13h, c'était le journal de Mourousi. J'étais extrêmement tendu face à cette surmédiatisation. (...) Etienne Mougeotte, qui était directeur des programmes, avait vu juste lorsqu'il m'a dit 'Si tu ne déconnes pas, tu es encore là dans vingt-cinq ans'."
Perpétuellement interrogé sur son parti pris éditorial surtout axé sur des sujets ruraux, le journaliste de TF1 revient une fois encore sur ce choix : "Au début, on m'a traité de fou ! Nous avons continué et développé un réseau de correspondants qui compte aujourd'hui vingt bureaux et 150 journalistes implantés en régions." Si les railleries ne l'atteignent pas tant ses audiences sont excellentes, il reconnaît ne pas toujours goûter les raccourcis des Guignols de Canal+. Il avoue : "Ils ont voulu atteindre TF1 en démolissant toutes ses personnalités emblématiques. Ils m'ont collé une image d'extrême droite comme si, en mettant l'accent sur les régions de France, je servais cette idéologie !"
Quand il s'agit d'évoquer la fin de son règne, Jean-Pierre Pernaut indique avec le sourire : "Je viens d'arriver, je ne vais pas déjà partir. (...) Si un jour je dois partir, ce n'est pas moi qui le déciderai... D'ailleurs, pourquoi m'en irais-je ? Les audiences sont bonnes et toujours la passion m'anime."