Les discothèques vont-elles rester fermées cet été, pour la deuxième année consécutive ? Grands oubliés du très attendu calendrier de déconfinement dévoilé hier par Emmanuel Macron, les clubs sont les seuls établissements à ne pas avoir de date de réouverture. Ce 30 avril 2021 sur BFM TV, Jean-Roch s'est fait le porte-parole de sa profession pour tirer la sonnette d'alarme.
Restaurants, salles de sport, cinémas... Tous vont progressivement rouvrir leurs portes dans les semaines à venir, contrairement aux discothèques. "On ne s'y attendait pas. Depuis un an et demi, personne ne parle des clubs, le parent pauvre de la profession, qui ne sont jamais protégés, jamais conseillés, jamais encadrés", Jean-Roch a-t-il déploré vendredi matin. Le fondateur des clubs VIP Room a souligné le sérieux de ses confrères depuis le début de la crise sanitaire : "Tout le monde a respecté le protocole à 100% (...). Et pourtant, il y a eu une deuxième, une troisième vague et les clubs étaient fermés. On ne peut pas tenir les clubs pour responsables, je ne comprends pas pourquoi, aujourd'hui, les clubs sont ignorés complètement alors qu'ils ont participé complètement à sortir de cette crise."
En attendant une pleine réouverture des discothèques, peut-être dans le courant de l'été, l'homme d'affaires et DJ propose que le gouvernement et les préfectures autorisent aux établissements n'ayant pas d'extérieur de pouvoir organiser des événements dans des espaces qui pourraient être prêtés par les autorités locales, tels des places de village ou des bords de mer. "Je ne parle pas pour moi, j'ai un jardin, je parle pour tous ceux qui sont des puristes de la profession, qui ont des clubs considérés comme fermés et peuvent être d'éventuels clusters."
Depuis Dubaï, où il est installé, Jean-Roch estime que le gouvernement "ne fait pas confiance" aux gérants de clubs. Il y a une réelle incompréhension quant à l'autorisation de réouverture de certains établissements : "Je ne sais pas ce que la discothèque fait de plus ou de moins qu'un bar, qu'un restaurant festif, qu'un concert, regardez dans l'avion, regardez dans le train, on est nombreux. Quelle est la différence ? La musique est un peu plus forte, ok. Est-ce qu'on peut tout mélanger comme ça ? Je ne sais pas."
Pour le Français de 54 ans, il y a urgence : "On doit trouver une solution à ces gens pour qu'ils puissent continuer à exister, pour qu'ils puissent survivre. Trop de clubs ont disparus (...), si le gouvernement ne fait pas quelque chose il n'y aura plus de métier de nuit, plus de discothèques, plus de clubs, donc il faut absolument intervenir et c'est maintenant qu'il faut le faire." Jean-Roch est bien placé pour en parler, lui qui a été contraint de fermer définitivement son VIP Room de Paris en mai 2020, sans pour autant confirmer que cette décision était directement liée au confinement.
Ce père de cinq enfants continue malgré tout de gérer deux établissements dans la capitale : L'Hystéria et le restaurant La Gioia. A Saint-Tropez, il possède un autre restaurant La Gioia et un club VIP Room. Jean-Roch a également lancé des VIP Room à Cannes, Marrakech, Monaco, Dubaï, New York et Porto Cervo.