Le 9 octobre 2017, Jean Rochefort nous quittait. Une mort qui allait endeuiller tout le cinéma français, mais avant toute chose sa famille et notamment ses deux filles, la parfaite somme de leur père – l'une est passionnée d'équitation, l'autre est comédienne. Paris Match, qui est allée à la rencontre de Louise et Clémence Rochefort, dresse justement le portrait de ces filles discrètes. Et évoque frontalement les mois qui ont précédé la disparition de leur père et le deuil qui a suivi.
Clémence confie, par exemple, s'être beaucoup rapprochée de son papa, notamment lorsqu'en 2016, elle s'installe dans l'appartement parisien de ses parents. "Nous n'avions pas passé autant de temps ensemble depuis longtemps. Je crois qu'il me prenait pour une fille futile qui ne parlait que mode et vernis à ongles. Nous avons réappris à nous connaître", avoue-t-elle. C'est là qu'elle prend conscience que le métier de comédienne est son plus grand désir. Elle a d'abord peur de l'avouer à son père, puis fini par lui demander sa bénédiction. "Fonce ! Il n'y a pas de temps à perdre", lui lâche l'iconique acteur.
En septembre 2017, Jean Rochefort est hospitalisé. Clémence lui rend visite de manière quotidienne. "Je voulais être là. C'était essentiel pour moi. On s'est tout dit, je crois. Je me sens en paix", confesse la jeune femme de 26 ans. Heureusement, son père l'avait préparée au pire. "Lorsqu'il a commencé à se sentir fragile, il m'a prévenue : 'Ma puce, tu vas te retrouver sans papa. Suis ta route, sois forte. Ne lâche rien !'", raconte l'intéressée.
Aujourd'hui, après le deuil, Clémence va mieux. "J'ai appris la solitude. Cela ne me fait plus peur. Je sais enfin où je vais", assure-t-elle. Et les mots de son père n'y sont pas pour rien.
Interviews à retrouver dans Paris Match, en kiosques dès le 5 juillet 2018.