Entre être confiné à la maison, bracelet électronique à la cheville, et se rendre utile sur le terrain, l'ancien ministre Jérôme Cahuzac a vite fait son choix ! L'ancien membre du gouvernement, alors en charge du Budget, a pu aller prêter main-forte à l'hôpital de Bonifacio, en Corse.
Comme le rapporte France Info, Jérôme Cahuzac "exerce, depuis cet automne, à l'unité de soins de long séjour, où il vient de resigner pour six mois". Il a été réquisitionné pour prêter main-forte au corps médical débordé sur l'île de Beauté, à cause de l'épidémie de coronavirus. L'ancien ministre, condamné en mai 2018 à quatre ans de prison, dont deux ans avec sursis, pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale, a été autorisé à pratiquer par l'Ordre des médecins après la décision, en avril 2019 par la cour d'appel de Bastia, de le placer sous bracelet électronique, lui évitant ainsi la prison.
Depuis le début de l'épidémie, le médecin Cahuzac "est autorisé à travailler toute la journée, et devient, comme ses confrères, mobilisable à toute heure, nuits et week-ends compris" dans le même temps "sa peine est suspendue deux mois afin qu'il puisse se rendre pleinement disponible auprès de l'hôpital public", peut-on lire. Cerise sur le gâteau, il a pu lui-même cisailler son bracelet électronique ! Mais, depuis, l'ancien ministre et chirurgien de formation, a été convoqué par la justice et un nouveau bracelet doit lui être posé le 20 mai.
Les avocats de Jérôme Cahuzac souhaitent que le parquet renonce à un débat contradictoire alors qu'ils cherchent à lui faire obtenir une libération conditionnelle et que son bracelet électronique lui soit retiré. Le parquet d'Ajaccio, lui, souhaite un débat, attendu en juin. Les avocats de l'ex-élu estiment qu'il remplit "toutes les conditions légales" pour être libéré, sa situation fiscale étant désormais régularisée et les sanctions financières payées.