Qu'on se le dise, Joakim Noah, quoique toujours aussi volontaire et généreux alors qu'il revient tout juste d'une pénible blessure, n'a pas été décisif cette nuit, sur le parquet de l'United Center, devant son public.
Mais au moins le pivot des Bulls a-t-il eu le bonheur de renouer avec la victoire, pour son deuxième match de retour dans le cinq majeur de la franchise de l'Illinois, après cette déchirure ligamentaire au pouce droit qui lui a imposé une opération et une longue convalescence, particulièrement frustrante, qui a interrompu une saison jusque-là explosive.
Loin des stats des premiers mois (des moyennes par match de 14 points, 11,7 rebonds, 2,7 passes décisives, 1,62 contre, et 15 double-doubles à la clé), Jooks s'est contenté d'un maigre bilan dans la victoire de prestige (93-89) des siens face au Miami Heat et son trident offensif, actuel dauphin de Boston (également défait cette nuit) en tête de la conférence Est.
Si Noah, sous le regard de Kanye West, natif de Chicago et chouchouté par la mascotte des Bulls, a dû se contenter de 7 points (comme la veille) et 8 rebonds (moitié moins que la veille), ce qui ne doit pas le satisfaire, connaissant l'ambition et la rage du garçon, il a montré qu'il a retrouvé l'instinct du combat, notamment pour arracher des rebonds au costaud LeBron James.
Face aux artilleurs All-Star LeBron James (29 points, 10 rebonds en 41 minutes) et Dwyane Wade (34 points en 42 minutes), le remuant meneur des Bulls All-Star Derrick Rose, en panne d'adresse au shoot, a tout de même mené les siens à la victoire avec 26 points (et 6 passes), bien aidé par les solides Deng et Boozer, tandis que le Heat pâtissait de la soirée ultra-noire de Chris Bosh (1/18 au panier !) et de ses shooteurs de loin (2/12 à trois points).